mercredi 24 décembre 2008

Greetings de saison.

Chers lecteurs, j'aimerais vous souhaiter un joyeux Noël.

Je crois que pour les expatriés que nous sommes, Noël sera la journée la plus difficile de l'hiver, car on la passe loin de notre clan.

Puis, je rate aussi Shitty Christmas, cette dorénavant traditionnelle soirée (on parle de plus de 10 ans d'existence) dont je suis un inconditionnel. À Oli, Pat, Roland, Janlo et tout ceux qui, une année ou l'autre, ont passé une fin de soirée avec nous un 25 décembre: "Shitty Christmas!"

Qu'est-ce que je fais pour Noël? Je vais vous raconter ça la semaine prochaine... Si ça vaut la peine.

PS: Les grands froids sont en train de passer, il faisait un très agréable -20 ce matin. Pas besoin de sous-vêtements longs.

jeudi 18 décembre 2008

It's frette, so frette.

Pas ou peu de ski cette semaine. Il fait trop froid. En effet, une BELLE masse d'air froid venue du Nord caresse notre région. Nous avons expérimenté quelques matinées à -38C depuis une semaine. Ça ne m'était pas arrivé souvent d'avoir à mettre des long johns en dessous de mes jeans. Imaginez les Australiens et les Philippins (ben oui, y'a plein de Philippins ici, qui ont des contrats similaires aux travailleurs Mexicains qui cueillent nos fruits et nos légumes au Québec, sont bin fins) eux qui se plaignaient du froid à -10C, ils en ont eu pour leur rhume. 'Fin bon, ce n'est que passager, nous ne sommes tout de même pas à Alert ou à Iqaluit.
Saviez vous que -40C = -40F? C'est ça la science, un sac à surprises. Parlant de science, la température sur la montagne est restée supérieure à celle de Jasper pendant l'anti-canicule, grâce à un phénomène d'inversion que je n'ai pas super bien compris. Malheureusement, c'était encore trop froid pour avoir du plaisir en ski.
Tout ce froid a un peu paralysé mes activités. J'ai passé un peu plus de temps devant ma télévision qu'à l'habitude cette semaine. J'ai TV5, du hockey (pas toujours la bonne game, mais bon) et le Food Channel donc, la vie est belle. Pas parfaite, parceque j'ai pas Télé-Québec, mais belle tout de même.
Bref, ça fait peu de choses à vous raconter, sinon que je suis allé au repas communautaire de dimanche soir (tout le monde est invité et c'est gratuit). Pour la petite histoire, au début, c'était une soupe populaire pour les employés de la montagne qui n'avaient pas assez de travail (donc d'argent) pour bouffer convenablement (ne vous inquitez pas pour eux, ils trouvent le moyen de de boire convenablement). Puis, avec le temps, c'est devenu une activité sociale et familiale très courrue et très agréable. Les commerçants locaux se relaient pour préparer le repas dominical.
Mercredi soir, je suis allé manger des ailes de poulet au Champs, comme à tous les mercredi d'ailleurs, avec mon amie fermière de Saskatchewan et un de mes colocs. Tout le monde se retrouve là le mercredi soir. Pichet: 11$, ailes: 0.25$... Y'en a qui savent comment attirer les jeunes dans leur commerce. Le problème, c'est que c'est une soirée karaoke, donc il faut se pousser avant que les fuckés locaux chantent des tubes d'un autre temps (que je suis le seul de ma bande à chantonner, "born in the 70's" oblige). Y'a même un espèce de poudré qui vient toutes les semaines, arborant sa péruque de Rod Stewart. Ça vous donne une idée?

samedi 13 décembre 2008

Ski compte c'est l'essentiel


J'ai enfin sorti mon appareil photographique pour vous montrer ce qu'on voit en descendant de la remontée mécanique qui mène à mi-pente. La semaine prochaine, je vous ferai voir la vue du haut de la montagne.

Ces photographies ont été prises jeudi matin, alors que j'avais enfilé mes skis pour pour la première fois de la semaine. J'ai profité de cette jolie journée ensoleillée et fraîche (-5 à -10) pour gratter les traces des dameuses, ce velours côtelé que revêtent les pistes de ski alpin quand on les parcourt tôt le matin.
La neige, tombée pendant la fin de semaine précédente, avait amélioré l'état des pistes, mais elle n'était pas suffisante pour rendre la journée particulièrement excitante. J'ai quand même skié cinq ou six heures avant de décider de rentrer à la maison. J'ai partagé, à l'allée et au retour, la voiture (une Civic 95 qui a traversé le pays (comme quoi c'est possible)) d'un de mes partenaires de ski pour la journée, des Chicoutimiens d'origine. Merci les gars.
La journée de jeudi était charmante avec son petit soleil matinal qui est vite allé se cacher derrière la montagne. Je vous rappelle qu'on est à moins de dix jours du solstice et que la latitude (52° 52′N) ici est supérieure à celle de Sept-îles (50° 12′N). Le soleil s'est levé cette semaine vers 9h, pour se coucher vers 16h30. Oubliez la notion d'horizon quand vous êtes sur le versant Est d'une montagne... Du soleil, y'en a pu, dès le milieu de l'après-midi.
Jeudi, avant même que l'astre divin se cache derrière le sommet de Marmot Basin, une épaisse couche de nuages est venue prendre sa place dans le ciel bleu. Sans que je ne le sache, le tapis gris au dessus de ma têtes allait nous donner une des plus belles journées de ski de la saison.
C'est vendredi que ça c'est passé. J'ai retrouvé mon pote Matt dans la navette de 8h30, qui nous dépose au pied des pistes quelques minutes avant l'ouverture des chaises volantes. La neige avait déjà commencé à tomber assez fort. Les pistes encore damnées étaient recouvertes de quelques centimètres de poudreuse. Ce n'était que le début et c'était déjà le bonheur. Le ciel nous a offert une journée entière de tempête: 20 cm d'une neige fine et légère qui nous est tombée dessus à l'horizontal. Toute une journée dans la poudreuse, à fendre les accumulations en sentant la neige revoler sur mes genoux. J'ai fait plusieurs descentes à partir du sommet, lui aussi couvert en partie d'un tapis blanc, alors que la veille, il fallait y éviter les cailloux. Le fameux bol, que j'avais tant envie de dévaler n'a pas été facile à vaincre. La peur et la prudence m'ont souvent ralentis, mais ne m'ont pas arrêtés. ET J'AI PAS TOMBÉ. Même si je n'avais vraiment skié dans la poudreuse. Pas facile.
Jamais je n'ai eu autant de plaisir en ski. Toute la journée, je piaffais d'impatience, à la sortie du télésiège, en attendant mes partenaires en planche qui attachaient leurs fixations. À la fin de la journée, malgré la douleur au niveau de mes cuisses, je retournais sur les pistes à la recherche d'un bout de de neige sur lequel personne n'avait encore laissé sa trace.

Je me suis couché avant 10h vendredi soir. Crevé, endolori, saoulé par le vent, hypnotisé par les flocons, vaincu par la fatigue.


mercredi 3 décembre 2008

Je demenage


Il n'y a rien de trop explicite dans ce texte mais j'ai parmi
mes lectrices une ado de 12 ans. L'avertissement s'adresse à ses parents.
Par contre, il y a quelques mots vulgaires comme: Harper, Dion

et Lysianne Gagnon, sinon, ça va.


L'histoire de la semaine? J'ai déménagé. Ben oui. Après trois semaines avec mon coloc, j'ai décidé de me dénicher une place à moi tout seul. Je n'ai pas eu à chercher longtemps, la personne responsable des logements des employés m'a trouvé une place dans une maison. Ceette chambre est plus luxueuse et donc plus chère: 500 belles piasses canayennes par mois. C'est pas si pire. Étant donné que je suis seul dans une chambre avec salle de bain, télé cablée (go habs go!) et internet inclus, je crois que je fais une bonne affaire. Je dois toutefois partager la cuisine avec d'autres chambreurs (nous serons bientôt 7, dont un couple), qui sont tous des employés de la montagne, mais qui ne travaillent pas dans le même département que moi. Ce luxe va me bouffer une partie des économies prévues pour la fin de l'hiver, mais, que voulez-vous, je sais que vous faites tous du beau bacon en ce moment et que vous payerez la bière à mon retour. Sinon, on boira de l'eau.

Pourquoi j'ai déménagé? Ben c'est pas compliqué: j'aime bien mon ex-coloc, mais je crois que nous serons des amis plus longtemps si nous ne passons pas l'hiver ensemble dans un 1 et demi. L'événement qui m'a convaincu de me pousser de là s'est déroulé vendredi dernier, quand il est rentré du bar avec une fille vers 2h30 du matin. Je vous passe les détails mais rappelez-vous que nos lits sont a 3 ou 4 mètres l'un de l'autre. Bon, euh, comment dire, ils ont été plutôt discrets mais bon, comment peut-on faire la Chose sans faire plus de bruit qu'un ronflement? J'ai déjà, par le passé, été témoin auditif de plusieurs scènes du genre, mais généralement cela se passait de l'autre côté d'un mur ou d'un plafond, pas à quelques pieds de mon oreiller.
Ce qui m'a fait le plus suer dans cette histoire c'est que nous avions convenu que de telles invitations n'auraient pas lieu sans avertissement et surtout pas un soir de semaine. Ben oui, le vendredi, c'est comme un dimanche pour moi. Le samedi, dans le merveilleux monde du ticket en général et dans celui du ski en particulier, c'est LA journée de la semaine pour laquelle tu veux être en forme et il me l'a un peu saccagée. Enfin, Brent est un gars super, mais sa version alcoolisée n'a ni règle ni limite. Il le sait et a très bien compris, quand je lui ai annoncé mon départ, que si nous ne metions pas un terme à notre colocation, nous ne ferions que risquer de gâcher nos séjours respectifs à Wapiticity.

Voila, ce qui se passe dans ma palpitante vie cette semaine. Sinon, la neige se faisait toujours attendre la semaine dernière, les clients aussi d'ailleurs, ce qui fait que j'ai passé mes journées sur le site web de La Presse en me demandant comment Stephane "not too bilingual" Dion allait devenir premier ministre. On dirait que ce ne sera jamais le cas. J'ai lu tous les chroniqueurs et Yves Boisvert est mon préféré car ses textes sont plus compliqués et plus objectifs que ceux des autres. Il me faut les lire quatre fois pour tout comprendre (y'utilise full des mots d'intelligence). Lysianne Gagnon, elle, parlait de putsch, euh, t'as lu la définition madame? Je n'ai pas vu la mitraillette de Dion, le bazooka de Mulcair ou l'AK-47 de Layton (quoi que c'est marrant de les imaginer, cigare au bec, Che-style criant: Viva la revolution!). J'imagine qu'en bonne citoyenne responsable, elle va elle-même s'armer pour défendre la démocratie de Harper.
Pour ma part, je ne crois pas que ce soit utile de prendre position; on sent bien la soif du pouvoir presque malsaine des Dion-Layton et c'est bien fait pour la gueule de Harper qui les a nargués une fois de trop avec cette histoire de financement des partis politiques, mais est-ce que tout ça est bien nécessaire? Pensez-vous que votre député fédéral a planché, cette semaine, sur les problèmes qu'il nous a promis de régler il y a quelques semaines?

Le plus intéressant dans cette histoire, c'est qu'ici, les nouvelles (je les écoutais sur CTV Edmonton, asteur j'ai RDI) nous faisaient part, la semaine dernière, de la popularité grandissante du mouvement séparatiste albertain. Ain't that funny?