J'ai enfin sorti mon appareil photographique pour vous montrer ce qu'on voit en descendant de la remontée mécanique qui mène à mi-pente. La semaine prochaine, je vous ferai voir la vue du haut de la montagne.
La neige, tombée pendant la fin de semaine précédente, avait amélioré l'état des pistes, mais elle n'était pas suffisante pour rendre la journée particulièrement excitante. J'ai quand même skié cinq ou six heures avant de décider de rentrer à la maison. J'ai partagé, à l'allée et au retour, la voiture (une Civic 95 qui a traversé le pays (comme quoi c'est possible)) d'un de mes partenaires de ski pour la journée, des Chicoutimiens d'origine. Merci les gars.
La journée de jeudi était charmante avec son petit soleil matinal qui est vite allé se cacher derrière la montagne. Je vous rappelle qu'on est à moins de dix jours du solstice et que la latitude (52° 52′N) ici est supérieure à celle de Sept-îles (50° 12′N). Le soleil s'est levé cette semaine vers 9h, pour se coucher vers 16h30. Oubliez la notion d'horizon quand vous êtes sur le versant Est d'une montagne... Du soleil, y'en a pu, dès le milieu de l'après-midi.
Jeudi, avant même que l'astre divin se cache derrière le sommet de Marmot Basin, une épaisse couche de nuages est venue prendre sa place dans le ciel bleu. Sans que je ne le sache, le tapis gris au dessus de ma têtes allait nous donner une des plus belles journées de ski de la saison.
C'est vendredi que ça c'est passé. J'ai retrouvé mon pote Matt dans la navette de 8h30, qui nous dépose au pied des pistes quelques minutes avant l'ouverture des chaises volantes. La neige avait déjà commencé à tomber assez fort. Les pistes encore damnées étaient recouvertes de quelques centimètres de poudreuse. Ce n'était que le début et c'était déjà le bonheur. Le ciel nous a offert une journée entière de tempête: 20 cm d'une neige fine et légère qui nous est tombée dessus à l'horizontal. Toute une journée dans la poudreuse, à fendre les accumulations en sentant la neige revoler sur mes genoux. J'ai fait plusieurs descentes à partir du sommet, lui aussi couvert en partie d'un tapis blanc, alors que la veille, il fallait y éviter les cailloux. Le fameux bol, que j'avais tant envie de dévaler n'a pas été facile à vaincre. La peur et la prudence m'ont souvent ralentis, mais ne m'ont pas arrêtés. ET J'AI PAS TOMBÉ. Même si je n'avais vraiment skié dans la poudreuse. Pas facile.
Jamais je n'ai eu autant de plaisir en ski. Toute la journée, je piaffais d'impatience, à la sortie du télésiège, en attendant mes partenaires en planche qui attachaient leurs fixations. À la fin de la journée, malgré la douleur au niveau de mes cuisses, je retournais sur les pistes à la recherche d'un bout de de neige sur lequel personne n'avait encore laissé sa trace.
Je me suis couché avant 10h vendredi soir. Crevé, endolori, saoulé par le vent, hypnotisé par les flocons, vaincu par la fatigue.
1 commentaire:
Salut Nico!
je viens de TOUT lire ton blogue! Vraiment cool de pouvoir suivre tes aventures!
"First of" si c'est moi la Isa à qui tu faisais référence, je le savais que j'avais une soeur.... en fait elle a été abandonnée à la naissance par mes parents en vacances à Québec!
Sans farces, j'espère que tu t'amuses bien et que ton travail te laisse quand même le temps de profiter des pentes.
On pense à toi souvent et on t'embrasse. Continue de nous garder au courant, c'est vraiment le fun. On veut plus de photos des montagnes...
Isa (et Dan aussi j'en suis certaine!)
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