lundi 26 janvier 2009

Le passage de l'infirmier

Mon ami l'infirmier a passé quelques jours dans notre modeste communauté la semaine dernière. Il est arrivé en voiture de Calgary (ou il était atterri quelques heures plus tôt) tard mardi soir, après s'être perdu sur la seule autoroute de la région. Oli a un sixième sens pour se perdre, qui lui sert aussi à retrouver son chemin. On ne compte plus le nombre de fois qu'il est venu nous rejoindre dans un chalet perdu, tard dans la nuit, quand son horaire de travail l'empêchait de s'y rendre plus tôt. Fort heureusement, il finit toujours par arriver, un peu tard, mais vivant (et assoiffé). Soupçonnant qu'il allait se perdre, ou du moins s'égarer, j'étais inquiet de le savoir sur les routes parfois incertaines qui traversent les pics rocheux, dont les les caprices météorologiques surprennent souvent les conducteurs diurnes et nocturnes. Quand il est finalement arrivé, sain et sauf, nous sommes allés boire de la bière canadienne, dans un bar canadien pour rattraper le temps perdu. Nous avions beaucoup de choses à nous dire, ce qui nous a forcé à boire beaucoup de pintes (pas facile la vie).

De passage pour quatre jours, (juste assez pour que je sois tanné de partager ma chambre, mon lit, ma douche et ma bolle), nous avons arpenté les sites touristiques (désertés l'hiver malgré le majestueux charme que leur donne la neige et glace). Chutes, canyon, glacier et lac ont gouté à nos semelles, ont écouté nos interminable discussions, puis nous ont laissé réfléchir dans le calme le plus pur, celui qu'offrent les paysages couverts de neige. Comme pour signifier sa présence, le glacier s'est tout de même donné en spectacle en nous présentant, au loin, une avalanche.

Je pense qu'Oli comprend maintenant pourquoi l'être songeur et contemplatif que je suis se laisse charmer par ces panoramas montagneux couverts de cet air frais venu des glaciers.

D'la BELLE visite. Merci Oli

jeudi 15 janvier 2009

Photo du jour


Moi qui croyais que le bol de Dupré était dans sa salle de bain...
Désolé, c'était trop tentant.

mardi 6 janvier 2009

Bonnannée!

J'ai pris quelques jours de congé d'écriture, mais je travaille déjà sur mon prochain texte, qui relate mon party du jour de l'an. Il sera en ligne avant la fin de la semaine.
En attendant, j'aimerais vous souhaiter une année 2009 remplie de moments heureux ponctués de rires francs, de repas savoureux arrosés de vins fins et de sorties inspirantes illustrées de souvenirs inoubliables.
Ne souhaite-t-on pas aux autres ce qu'on se souhaiterait à soi-même?

lundi 5 janvier 2009

La randonnée de l'année

Comme ça vous avez eu froid récemment?
Je pensais sincèrement, en bon Montréalo-centriste, que -15C en ville, avec un peu de vent et beaucoup d'humidité, c'était le summum du froid Sibérien. Ben non les amis, plus froid que ça, ça se peut. Nous avons encore eu un matin à -29 récemment: le 2 janvier. L'air a beau être sec, c'est frette en c...

J'ai tout de même été chanceux. Pourquoi? Ben voyez-vous, c'est que pour la veillée du jour de l'an, j'ai été invité à l'auberge de jeunesse rustique où j'avais passé une soirée mémorable quelques jours après mon arrivée à Jasper. Oui oui, la place avec un sona dans une tente sous le ciel étoilé. L'entourloupe (pour ne pas dire la crosse), c'est que la route qui s'y rend est fermée l'hiver. Donc, pour y aller, il faut le faire à l'huile de genoux, sur la route enneigée, en montant et le tout sur une distance de 12km. Yé.
Cette randonnée était à mon agenda depuis plus d'un mois et pas une fois je n'avais angoissé à l'idée de monter à pied. L'être humain moyen marchant à une vitesse de moyenne 5 km/h, je prévoyais que trois heures seraient amplement suffisantes pour nous rendre. C'était sans compter la fatigue, due au fait que trois des quatres randonneurs que nous étions avions travaillé toute la journée, sans compter notre manque d'expérience en skis de fond (ben oui on a loué des skis finalement), sans compter que ma lampe frontale manquait de pile, sans compter la pièce manquante sur la ceinture de mon sac à dos qui causait une surcharge de poids mes épaules. Des erreurs de peewee me direz vous? Vous avez un peu raison.

En plein-air, on apprend vite. Quand t'es dans le noir, sur une route où, plus tôt, un autre a aperçu «a big black wolfe, right there», que tes amis, plus rapides, ont tourné le prochain virage et que l'éclat de leur lampes est bel et bien disparu, tu te sens un peu comme le wapiti faible, qui peine à suivre le troupeau, mais que les prédateurs ont aucune peine à suivre.

Bref, partis de du stationnement vers 18h, nous avons rejoint le party vers 22h45 (on a tout de même pris quelques pauses). J'étais en nage, tu penses, je m'étais habillé comme si j'allais avoir froid, moi, Misteur Sueur en personne avec son gros manteau d'hiver, la langue aux genoux...

Douze autres personnes avaient fait la route devant nous et nous fîmes donc la fête avec eux jusqu'aux petites heures du matin. Endorphine naturelle, Guru (pour contrer la fatigue) et vodka (pour la douleur) autour du feu. J'avais reçu mes Sorel à temps, (merci maman, papa, mon oncle, ma tante et mon grand papa pour la boîte et son contenu) j'ai passé la soirée les pieds au chaud.

Toujours est-il qu'on a dormi dans un des dortoirs, chauffé au poêle à bois (note à moi même: si tu vas faire pipi dans la nuit glacée, ajoute une bûche dans le feu en revenant. Sinon y va faire frette le matin).

Nous sommes repartis en début d'après-midi le premier janvier, par une belle journée pas trop froide. Mon ami qui habite là-bas m'a offert de rester un jour de plus et j'ai bien fait de refuser parce que je n'aurais pas apprécié de faire la descente à -29C.

C'est ce que j'ai fait cette année pour le jour de l'an. Paraîtrait que j'ai manqué une BELLE soirée sur la rue Cassegrain ce soir là. Paraîtrait même que, pour une fois, tout le monde s'est couché tard. Reposez-vous cet hiver car, à mon retour, je ne vous laisserai pas aller vous coucher tôt.

Encore une fois: Bonne annnée tout le monde.