vendredi 28 novembre 2008

Coxis story

Ça y est, ma saison de ski est commencée. Je l'ai débutée en beauté jeudi dernier, en me louant une planche a neige. Ce n'est pas si simple de surfer sur de la neige et mon coxis peut en témoigner. Je me suis même senti obligé de vérifier, dans la toilette, vendredi matin, s'il n'y aurait pas quelqu'éclat d'os. Il n'y en avait pas. Ce qui est con, c'est que quand tu as les deux pieds fixés sur une planche et que tu veux éviter de t'exploser le coxis, ce sont les poignets et/ou les genoux qui y goûtent (et ils y ont goûté). C'est d'ailleurs pourquoi j'ai mis tant de temps à vous raconter tout ça. J'avais tellement mal aux bras, aux épaules, au torse, au derrière, aux jambes, bref à la vie en général qu'après une heure d'écriture, vendredi dernier, j'ai fini par abandonner, au profit d'une réconfortante bière, qui n'était pas facile à soulever.
Faut dire que la veille, j'ai enduré le supplice pendant deux heures avant de retourner au comptoir de location pour échanger la planche du diable pour une bonne vieille paire de skis. Je n'étais pourtant pas si pourri, mais l'idée de tomber une troisième fois (de tout mon poids) sur l'os qui coupe le souffle m'effrayait tellement que je me suis contenté rétablir mon amour propre en dévalant les pentes sur deux skis. J'approfondirai mon apprentissage de la planche une autre fois. Yes I can.
Il manque cruellement de neige ici en ce moment. Par contre, les quelques pistes ouvertes sont belles et larges. Je suis un peu déçu de la dénivellation, je pensais que le domaine skiable serait plus long que ça. C'est vrai que pour l'instant, seule la partie inférieure des pistes est ouverte, mais, tout de même, dans mes rêves, je skiais pendant au moins dix minutes avant de me rasseoir dans le remonte-pente. Ben non. Deux ou trois minutes pour une demie montagne. Coudonc, chu-tu à St-Sauveur? J'ai hâte que le haut de la montagne soit ouvert, le gros bol de la partie de droite est très attirant. Non maman, je n'irai pas en snowboard; quoiqu'avec un peu de pratique et un casque, j'y arriverai peut-être... au mois d'avril.
Mon pote Matt, qui travaille comme lifty (préposé au remonte-pente), a passé la journée avec moi. Vous connaissez Matt, c'est le Hollandais qui marche sur la glace. Et bien, imaginez-vous donc qu'on descend à peu près à la même vitesse, ce qui en fait un partenaire de ski idéal. Il est en planche, donc c'est lui qui m'a donné ma première leçon. Je l'ai rebaptisé le Flying Dutchman, en hommage au bateau du même nom. La présence de notre duo du tonnerre sur les pentes presque désertes m'a rappelé une soirée de ski intense, il y a quelques années, à St-Côme, avec mon ami Séguin. Seuls sur les pistes, nous coursâmes ce soir là à bride-que-veux-tu, comme les chevaux du derby du Kentucky. Une dont-je-me-souviendrai soirée mon Seguin. Ne t'en fais pas, Matt est beaucoup moins rapide que toi.
Le paysage entourant la montagne est époustouflant. Vous vous en doutiez? Je le savais. La neige ne recouvre pas encore toutes les parties rocheuses des montagnes environnantes, ce qui fait qu'elles ressemblent à un gâteau au chocolat couvert crème fouettée ou à des sundaes géants aux Oréos. Quand je serai sérieux et conscéquent, je prendrai une photo pour vous. En attendant, fermez les yeux et imaginez-les. C'est beau hein? Presqu'aussi beau que le Massif, dont les pistes semblent se jeter directement dans le fleuve St-Laurent. Bref, un BEAU paysage.

Je vous laisse avec une autre photo (qui n'est pas de moi): celle du levé du soleil de lundi dernier, gracieuseté de Dame Nature. La photo a été prise sur la terrasse du bar de la station de ski. Ben non, j'étais pas assis au bar à huit heures du matin! J'ai tout de même assisté, ce jour là, à l'ascension matinale de l'astre solaire, précédée par la grande toge rougeâtre du dieu qui sans cesse se consume.
Santa croce! Quel spectacle!

Levé de soleil sur les rocheuses
Photo: E. Filliter pour Marmot Bassin

vendredi 14 novembre 2008

Grosse semaine.

Je suis passé de peintre en bâtiment à 24 piasses par jour a superviseur d'une billetterie (yet again) à 12$ de l'heure et colocataire d'un Australien dans un 1 1/2 très ordinaire.

Tout est allé très vite la semaine dernière. Entrevue mercredi, embauche jeudi, déménagement vendredi et premier jour de travail samedi. J'étais crevé samedi soir. À plat. J'ai eu le temps de me rétablir depuis, car on se tourne les pouces en ce moment à la job. La montagne a ouvert ses portes plus tôt que jamais et le pari est un peu raté, la neige n'est pas assez abondante pour ouvrir toutes les pistes. Pour l'instant, une seule des pistes est ouverte.

Sinon, ça se passe bien, mon poste d'assistant de la superviseure de la billetterie me garantit 40h par semaine d'ici la fin de la saison. J'ai été chanceux, la majorité des employés de la montagne ne travaille pas encore à temps plein à cause du manque d'affluence. Chanceux aussi parce que mon poste était occupé par une fille de Nouvelle Zélande dont le chum a dû quitter le pays à cause d'un visa non renouvelable. Elle l'a suivi et mon c.v. est arrivé sur le bureau de Tanya, ma boss, juste à temps. En ce moment, je travaille cinq jours par semaine alors que beaucoup de travailleurs de Marmot ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Le fameux bloc-à-party dont je vous parlais la semaine dernière est plutôt calme ces temps-ci. Les quêteux de cigarettes rôdent et y'a même un gars qui a essayé de me vendre une télé hier. Es-tu dans marde mon chum? C'est pas tout, sur nos premières payes, ils vont retirer un dépot de sécurité de 200$ pour l'appart, le prix de nos uniformes (tout ça nous sera remboursé à la fin de la saison) et le loyer. Ceux qui ne font pas beaucoup d'heures n'auront une vraie paye avant Noël. Y'ont pas fini d'être pauvres... les pauvres.

Le plus difficile, dans ma vie en ce moment, c'est de me lever a 6h15 du matin : bibibibip, bibibibip, bibib stiiiiiiii. Ma montre à 20$ achtée à Banff est très efficace.
Tous les matins, une navette nous conduit du building au bureau. On met une demie heure pour s'y rendre. C'est juste assez pour boire mon thé. Le paysage, même dans la pénombre a un certain charme que n'ont pas les murs du métro ou les façades de la rue Notre-Dame. Je ne sais pas pourquoi. Serait-ce le bleu foncé du jour à peine levé dans lequel se révèle les montagnes encore plongées dans nuit? Je sais pas, mais ça fait une BELLE ballade en autobus scolaire.

En bas de la côte, où j'habite, on a encore des journées d'automne. Les Australiens, eux, se plaignent déjà du froid. Pas de pot les mecs, il ne fait même pas encore froid. Quoiqu'hier et aujourd'hui, on a eu droit à un avant goût de l'hiver avec un -10 au lever. Brrrr. J'ai hâte de recevoir mon manteau.

Je ne vous ai pas encore parlé de mon coloc, Brent. Un party boy de Perth, Australia. Il est cassé en ce moment, car comme tant d'autres, il croyait, à tord, qu'il travaillerait dès son arrivée et il n'avait pas prévu assez d'argent. Au moins yé pas trop quêteux. Ce qui lui sauve la vie et qui empoisonne un peu la mienne, c'est qu'il y a une télé dans la chambre (ce n'est normalement pas inclus). On pogne deux postes: CBC et CTV eneigés. Brent la regarde tout le temps, du lever au coucher. Disons que ça me force à sortir souvent sinon, je me tape Matha Stewart, E-Talk avec Brian Mulroney Jr et Steven & Chris (gay culture for bored housewives) avec le gars qui a des gros cheveux (Oli et moi on aime bien les regarder pour rire de ses cheveux en plus, il est très tapon). J'ai hâte que mon coloc reçoive un paye digne de ce nom pour qu'il sorte un peu quand il ne travaille pas.

Bref, je suis pogné avec cette job, cet appartement et ce coloc pour quelques mois. C'est correct, j'ai besoin de me refaire une petite santé financière (même si la bouffe ici est hors de prix. C'est pas drôle, c'est plus cher qu'en Suisse). J'ai tout de même eu presque deux mois de congé.

Ce que j'aime le plus ici, après les montagnes, c'est que je rencontre plein de monde: une fille de Québec (Isa, tes parents ne te l'ont pas dit mais tu as une petite soeur que tu ne connais pas. Elle me fait tellement penser à toi c'est troublant), une fermière de Saskatchewan (sans joke, pi cute en plus), un trucker franco-Ontarien de Hearst (pour vrai, ça s'invente pas), une anglo-Québecoise de l'Estrie, un rasta de Saint Hyacinthe et un autre rasta, Wallon celui là mais aussi blanc que l'autre. Et c'est pas fini, ce n'est qu'un début, les gens arrivent encore d'un peu partout pour venir passer l'hiver.

Désolé pour les coquilles, je suis encore un peu pressé. Ben oui, le 5 @ 7.
Hihi, a+

jeudi 13 novembre 2008

Inticketez-vous pas l'hiver va être chaud.

C'est fait, j'ai la job de ticket. Je quitte donc l'auberge demain en direction de Cavell Building (ne pas confondre avec l'auberge rustique Cavell). Cavell Building? C'est la résidence des employés de Marmot, elle peut aussi être confondue avec la Maison Canadienne de Fraternité Autralo-Québecoise, ou un camp de formation pour des candidats du parti Marijuana. C'est un bloc carré avec environ 300 appartements et 600 résidents (à 360$ chaque par mois). Je suis allé y faire un tour la semaine dernière pour visiter des potes. C'est comme une résidence universitaire sans les travaux ni les examens. Ça vous donne une idée de l'ambiance. Dans les couloirs, ça sent les herbes de Provence à toutes les deux portes et celui qui s'occupe des bouteilles vides doit être millionaire. J'ai hâte de voir ça un soir de la paye... Ça va faire des beaux sujets de blogue ça mon ami...
La seule chose que je crains c'est que le signal internet ne soit pas super bon au Cavell Building. Avec Skype, je peux vous appeler chez vous ou sur votre cell pour 2.7 cennes la minute. D'ailleurs, si vous l'installez sur votre ordi, on peut se parler pour de gratis de plus, si vous avez une caméra, on peut se faire des bye-bye au ralenti en se parlant gratis. Cool non? J'avais l'intention de vous appeler plus souvent, pour vérifier si vous aviez lu mon blogue, mais mes quelques essais à partir de l'auberge de jeunesse n'ont pas été trés réussis. Même Neil Armstrong avait un meilleur signal avec Houston.
Je vais avoir un coloc Autralien, il parraît qu'il est cool, selon Will, un gars qui habite à l'auberge depuis quelques jours et qui a rencontré mon coloc hier, sur la brosse, au Pete's. Je vous confirmerai ça bientôt.
Je commence à travailler samedi matin (navette à 7h10 beuurk). Je suis payé de 8 @ 5 (soustraire une heure pour le lunch ou le ski, au choix) et si je me fais chier dans le bureau pendant la journée, je peux puncher out et aller skier avant la fermeture des caisses. Pas pire hein?
Ma suppérieure immédiate est une fille du Québec, elle possède tellement bien son anglais que je ne l'ai pas démasquée pendant l'entrevue (that's good english). Nous avons convenu de nous parler en anglais tout le temps, car l'autre coordonatrice est une Autralienne. Avec tous ces Australiens, j'espère que je vais pogner l'accent un peu. Hey mate?
Je vais superviser une dixaine de guichetiers et assiter ma suppérieure dans ses tâches quotidiennes. Un peu ce que je faisais quand je travallais avec Isa au bureau de Spectra.

Qu'est-ce que tout ça change dans vos vies? Pas grand choses à part que je prévois passer le mois de mai à Montréal et revenir ici en char (oui oui, le Civic. il mérite de finir ses jours dans la montagne ou en chemin), pour passer l'été à travailler pour l'auberge de jeunesse ou pour Parc Canada. Après? Trop loin...

Pour l'instant, je dois m'installer rapidement, apprendre ma job par coeur pour obtenir une augmentation (disponible après un mois). Et maintenant que j'ai une adresse, je vais pouvoir remplir le formulaire pour voter de l'étranger (oups je voulais dire d'une autre province). Avez-vous des suggestions?

-Les péquistes se talochent entre eux. J'ai hâte que le parti de divise. En plus c'est juste des séparatistes, ça devrait aller de soit, non? Les extrémistes séparatistes d'un côté, les modérés de l'autre. Et ce serait facile de faire un gouvernement de coalition en cas de minorité à la chambre. Je rêve en couleur? Je sais, mais trouve ça poche de les voir perdre au mains de l'ancien chef du parti conservateur du Canada.

-J'ai jamais aimé Charest, c'est comme une alergie. 95, je ne m'en suis jamais remis.

-Il reste les solidaires et les verts...

-L'ADQ n'a pas de moyens sauf parmi ses candidats. (merci Monon'c Serge, qui lance un nouvel album la semaine prochaine)

Qu'en dites vous?

Désolé pour les coquilles, j'ai pas le temps de faire ma 14e relecture, c'est l'heure du 5 @ 7.

mercredi 12 novembre 2008

Le retour du chat (merci Réjean!)

Ben non je ne reviens pas tout de suite. Z'êtes fous? Je suis entouré de pics rocheux de deux mille mêtres de haut, de sympathique Canadiens et de wapitis sauvages (à propos, la photo de l'autre jour, on m'a dit que c'était un chevreuil. Je vous dois donc un wapiti. Sorry.). L'hiver sera là bientôt et comme on dit ici, il s'installe wapiti-t-à petit (de rien Biggy).

Donc, après une semaine, je suis de retour sur la toile. Je sais, je n'ai pas été très productif côté blogue. C'est que je suis très occupé. Entre la peinture, les marches en forêt, les marches en montagne, les courses en ville, les européennes en vacances, la sortie du vendredi soir, le 5 à 7 près du feu de foyer et tutti quanti, je vous ai laissés de côté. C'est de la pure paresse, au lieu d'écrire, j'ai écouté des films le soir avant de me coucher. Mea culpa, mea maxima culpa. Quoique j'ai bien marré en écoutant Blades of Glory et Cashback.

Bon, depuis la semaine dernière, il s'est passé peu de choses qui méritent d'être racontées à part que j'ai bûché du bois. J'ai même utilisé une chainsaw. Oh oui, comme dans le film, mais avec du bois, pas avec des acteurs. En effet, notre équipe de peintres à été affectée à la coupe d'arbres morts autour d'une des auberges rustiques dont je vous ai déjà parlées. Deux grosses journées de bûcheron productives et exténuantes. Oh bonheur, le soleil nous a fait la grâce de sa présence les deux jours durant, ce qui a permis à l'agréable de se joindre à l'utile. Tout ça pour faire du bois de chauffage, pas mal de bois de chauffage. Il faut dire que nous étions un peu tannés de peinturer des murs alors que certaines journées sont tout à fait magnifiques.

Nous avons repris nos pinceaux le lendemain. Je dois avouer que je commence à prendre goût à la peinture. Ce qui est moins le fun, c'est que Jeff et Dom, les deux contremaîtres des travaux de maintenance, sont des amateurs de blues. Nous passons donc nos journées de peinture à écouter la radio satellite: « You're listening to Sirius 74, all blues, all day. From B.B. to Z.Z. and everyone in between. » J'aime bien le blues, mais à huit heures par jour, je préfère l'autre poste: «Live from the Rock'n Roll Hall Of Fame in Cleveland, you're listening to Sirius 14 Classic Vinyl». J'en profite pour chanter la moitié des chansons que je connais à moitié par coeur. À bien y penser, c'est peut-être pour ça qu'ils mettent du blues.

Les jobs de peinture et de bûchage, je vous l'ai déjà dit, je les fait pour payer mon lit. Mon bon travail m'a d'ailleurs valu d'hériter d'une chambre privée et d'un lit double. Oh yeah. Je fais aussi ces tâches en attendant de me trouver un autre travail. Je ne l'ai pas avoué clairement encore, mais j'entends rester ici pour l'hiver (au moins). Je suis tombé en amour avec la place. L'air de la montagne est bon et doux et l'attitude des gens est laid back (oui bon ça va, je suis au Kénéda, et je vais speak english whenever I want, got it?). N'importe qui te parle dans la rue, tout le monde se dit bonjour. J'aime bien. En même temps, c'est pas trop hippie, ce qui ne m'aurait pas déplu du reste. La commune de poilus, ce sera pour une autre fois. L'Australie peut-être, ou le BC. Bref, si tu veux chill ça s'passe icitte. (Bienvenue à mes nouveaux lecteurs fraîchement revenus d'Asie).

Je suis donc à la recherche d'un emploi. Il y a beaucoup de travail ici si on ne craint pas les salaires indécents pour le coût de la vie (9$ à 11$ de l'heure alors que tout est plus cher qu'à la maison. Le vin, la bière et les cigarettes aussi). Ça c'est juste pour la première année. Après, si je veux rester, je vais avoir rencontré assez de Jasperiens pour me trouver un meilleur emploi. Mes conversations avec ceux qui sont venus passer un été ici il y a cinq ou huit ans et qui ne sont jamais repartis, m'ont appris que les salaires de misère ne durent qu'une saison. J'imagine que c'est un peu normal avec le roulement.
Et puis, il y a le logement. Comme partout dans le Nord de l'Alberta, dans ce bled, il est difficile de bien se loger àun prix raisonnable. En fait ça se fait, mais pas en fouillant dans les journaux, en faisant du bouche à oreille pi c'est cher pareil, genre une chambre dans une maison à 500$ par mois (Jasper, Plateau adjacent). Encore une fois, rester quelques saisons me permettrait de me trouver un logement digne de ce nom.
Ce qui me plairait, c'est de travailler pour l'auberge de jeunesse où j'habite en ce moment, mais il n'y a pas d'ouverture avant janvier. Entre temps, il y a d'autres opportunités, comme la montagne de ski, l'école française ou les hôtels.
J'ai envoyé trois CV la semaine dernière et j'ai eu deux entrevues aujourd'hui: une à l'école française (pour être assistant prof en charge d'un enfant de 7 ans qui a des difficultés d'apprentissage) et l'autre, je vous le donne en mille, pour la billetterie de Marmot (pour un poste de coordonnateur de billetterie ou assistant superviseur si vous préférez). Je me suis montré intéressé aux deux emplois, mais j'ai plus envie de la passe de ski et du 1 1/2 (pour deux personnes) à 360$ par mois (chaque) que de la vie dans une classe de primaire jusqu'en juin. De plus j'ai de bonnes chances d'avoir la job de tickets, personne ici ne sait que j'ai accroché mon ticket en février dernier.

Vous aurez plus de nouvelles jeudi soir, alors que j'aurai une meilleure idée de mon avenir hivernal car je dois reparler à mes deux employeurs potentiels dans la journée.

J'aimerais aussi préparer une série de portraits des gens qui meublent mon entourage depuis deux semaines. Certains sont des drôles de cas, comme vous chers lecteurs. Que voulez-vous, les gens qui détonnent m'attirent. Ou est-ce moi qui vous attire?

Et, finalement, à des fins journalistiques, je vais recharger mes piles et me prommener avec mon kodak plus souvent. C'est vrai que ça colore mes histoires.

À demain.

jeudi 6 novembre 2008

Merci

Merci à tous mes abonnés fidèles, vous êtes maintenant huit.
Merci à tous ceux qui commentent.
J'apprécie énormément.

Yes they could.

Je profite de ce post pour vous donner des nouvelles de moi, en attendant des vôtres. N'oubliez pas que je ne peux pas deviner vos aventures d'ici. (the_nicker@hotmail.com)

J'ai commencé ma recherche d'emploi. Comme on dit ici, j'y vais wapiti-à-petit. En passant, avez-vous déjà essayé de traduire votre CV? C'est pas mal plus compliqué que vous pensez. Stiiii. C'est plate en plus. J'ai tellement aimé ça que j'ai mis une semaine pour finir la traduction. Ce qui est cool, ce que le fait qu'on soit hors-saison veut dire que l'auberge de jeunesse accueille une clientèle plus agée et j'ai pu faire lire et commenter mon cv par un vrai canadien.

Bref, j'ai rencontré une gérante d'hôtel (une espagnole) pour une job de guest service (aller chercher des clients et transporter leurs bagages). J'ai aussi fait la connaissance du directeur de l'école française (un acadien) pour une job d'assistant prof. L'école française de Jasper forme une soixantaine d'étudiants en même temps, de la maternelle au secondaire 5. Ce serait une expérience très intéressante pour moi. En plus ça me ferait entrer d'office dans la french connection, ce qui, selon certains, signifierait que je n'aurais plus besoin de parler anglais à Jasper. On est-tu grégaires à ce point-là? D'ailleurs, je suis en train de me demander si il y a de vrais natifs de Jasper. C'est louche.

Je vous laisse, je vais me doucher, on va au cinéma ce soir pour voir Mongol.

Oh, et il neige... enfin.


Halloween

Nous sommes sortis pour l'halloween vendredi soir. Une autre BELLE soirée. À part moi, je crois que tout le monde en ville était costumé. Pour ma part, j'ai tolléré mon masque à 4$ pendant un heure, puis je l'ai accroché au mur du Whistle Stop, notre premier arrêt. Il doit y avoir une dizaine de bars à Jasper (en comptant les pubs qui servent à manger), nous en avons fait trois vendredi soir. Pas pire non?
Comme c'est toujours le cas quand on sort le 31 octobre au soir, il u quelques fêtards imaginatifs viennent vous voler un sourire voire un fou rire. Je pense au gars qui c'était déguisé en femme en train d'accoucher et en nouveau né en même temps: il portait des chaussettes aux mains, des gants aux pieds, une tête de mannequin féminin entre les jambes, du poil autour du cou et un peu de sang au visage. À se rouler par terre. En tant qu'amateur d'un certain humour de mauvais goût, j'ai beaucoup apprécié son effort. Je n'ai pas traîné mon appareil photo... Damn.
Il y avait aussi quelques bons travelos, un classique de chez Mado. D'ailleurs, la palme de la scène la plus bizarre revient à un gars gros comme un chicot déguisé en jeune fille, qui bécotait une fille, une vraie, plus grande et plus costaude que lui, qui portait un déguisement de Super Mario, avec la moustache et tout. J'ai de la difficulté à m'en remettre.

Le point faible ici? La qualité de l'animation dans les bars:

Le band rockabilly du premier bar était correct mais le guitariste manquait sérieusement de pratique. Heureusement, je ne l'entendais pas. La fille à la batterie m'omnubilait; elle ou ses shorts trés courts ou ses bas en filets ou son attitude vachement détachée. Rock on baby.

Si vous aviez entendu la musique qui jouait au Ded Dog, le second bar que nous avons visité, vous auriez pris le premier train pour Calgary afin d'assister aux répétitions des chorégraphies du Stampede 2009. Digne des pires partys corporatifs.

Enfin, le DJ du Pete's, notre troisième et ultime arrêt, a sauvé la mise avec un medley des Beastie Boys, du Biz Markie et du Daft Punk. J'ai oublié d'aller le remercier d'avoir sauvé ma soirée.

Même si j'ai raté le party chez Yani et Danahée, je ne suis pas déçu de ma soirée. Même la pointe de pizza était bonne. Par contre, les propriétaires de bars canadiens ont la mauvaise habitude de vendre la Molson Canadian à moindre coût. Maudit que c'est mauvais.

mercredi 5 novembre 2008

Je suis out.

Dans le carnet de Bruno Guglielminetti (ma référence techno) la semaine dernière, il était question d'un article du magazine Wired à propos des blogues, qui sont complètement out. So 2004.