Tout est allé très vite la semaine dernière. Entrevue mercredi, embauche jeudi, déménagement vendredi et premier jour de travail samedi. J'étais crevé samedi soir. À plat. J'ai eu le temps de me rétablir depuis, car on se tourne les pouces en ce moment à la job. La montagne a ouvert ses portes plus tôt que jamais et le pari est un peu raté, la neige n'est pas assez abondante pour ouvrir toutes les pistes. Pour l'instant, une seule des pistes est ouverte.
Sinon, ça se passe bien, mon poste d'assistant de la superviseure de la billetterie me garantit 40h par semaine d'ici la fin de la saison. J'ai été chanceux, la majorité des employés de la montagne ne travaille pas encore à temps plein à cause du manque d'affluence. Chanceux aussi parce que mon poste était occupé par une fille de Nouvelle Zélande dont le chum a dû quitter le pays à cause d'un visa non renouvelable. Elle l'a suivi et mon c.v. est arrivé sur le bureau de Tanya, ma boss, juste à temps. En ce moment, je travaille cinq jours par semaine alors que beaucoup de travailleurs de Marmot ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Le fameux bloc-à-party dont je vous parlais la semaine dernière est plutôt calme ces temps-ci. Les quêteux de cigarettes rôdent et y'a même un gars qui a essayé de me vendre une télé hier. Es-tu dans marde mon chum? C'est pas tout, sur nos premières payes, ils vont retirer un dépot de sécurité de 200$ pour l'appart, le prix de nos uniformes (tout ça nous sera remboursé à la fin de la saison) et le loyer. Ceux qui ne font pas beaucoup d'heures n'auront une vraie paye avant Noël. Y'ont pas fini d'être pauvres... les pauvres.
Le plus difficile, dans ma vie en ce moment, c'est de me lever a 6h15 du matin : bibibibip, bibibibip, bibib stiiiiiiii. Ma montre à 20$ achtée à Banff est très efficace.
Tous les matins, une navette nous conduit du building au bureau. On met une demie heure pour s'y rendre. C'est juste assez pour boire mon thé. Le paysage, même dans la pénombre a un certain charme que n'ont pas les murs du métro ou les façades de la rue Notre-Dame. Je ne sais pas pourquoi. Serait-ce le bleu foncé du jour à peine levé dans lequel se révèle les montagnes encore plongées dans nuit? Je sais pas, mais ça fait une BELLE ballade en autobus scolaire.
En bas de la côte, où j'habite, on a encore des journées d'automne. Les Australiens, eux, se plaignent déjà du froid. Pas de pot les mecs, il ne fait même pas encore froid. Quoiqu'hier et aujourd'hui, on a eu droit à un avant goût de l'hiver avec un -10 au lever. Brrrr. J'ai hâte de recevoir mon manteau.
Je ne vous ai pas encore parlé de mon coloc, Brent. Un party boy de Perth, Australia. Il est cassé en ce moment, car comme tant d'autres, il croyait, à tord, qu'il travaillerait dès son arrivée et il n'avait pas prévu assez d'argent. Au moins yé pas trop quêteux. Ce qui lui sauve la vie et qui empoisonne un peu la mienne, c'est qu'il y a une télé dans la chambre (ce n'est normalement pas inclus). On pogne deux postes: CBC et CTV eneigés. Brent la regarde tout le temps, du lever au coucher. Disons que ça me force à sortir souvent sinon, je me tape Matha Stewart, E-Talk avec Brian Mulroney Jr et Steven & Chris (gay culture for bored housewives) avec le gars qui a des gros cheveux (Oli et moi on aime bien les regarder pour rire de ses cheveux en plus, il est très tapon). J'ai hâte que mon coloc reçoive un paye digne de ce nom pour qu'il sorte un peu quand il ne travaille pas.
Bref, je suis pogné avec cette job, cet appartement et ce coloc pour quelques mois. C'est correct, j'ai besoin de me refaire une petite santé financière (même si la bouffe ici est hors de prix. C'est pas drôle, c'est plus cher qu'en Suisse). J'ai tout de même eu presque deux mois de congé.
Ce que j'aime le plus ici, après les montagnes, c'est que je rencontre plein de monde: une fille de Québec (Isa, tes parents ne te l'ont pas dit mais tu as une petite soeur que tu ne connais pas. Elle me fait tellement penser à toi c'est troublant), une fermière de Saskatchewan (sans joke, pi cute en plus), un trucker franco-Ontarien de Hearst (pour vrai, ça s'invente pas), une anglo-Québecoise de l'Estrie, un rasta de Saint Hyacinthe et un autre rasta, Wallon celui là mais aussi blanc que l'autre. Et c'est pas fini, ce n'est qu'un début, les gens arrivent encore d'un peu partout pour venir passer l'hiver.
Désolé pour les coquilles, je suis encore un peu pressé. Ben oui, le 5 @ 7.
Hihi, a+
3 commentaires:
Ben la j viens de me taper ton blog au complet depuis le debut,
ça part bien mon vendredi matin à Mont-Lyall.
HEEEEEYYY!
La semaine dernière jai essayé de Googlé Nicolas Tériault blog pis des affaires de même sans succès.
Pis la ce matin j ai vu ta face de rat sur scrapBook faque je me suis dit que je pourrais y trouver l adresse de ton blog sur ton profil.
J me suis bien marré en tout cas.
On a fait un bo voyage, Elise est déjà exténuée et écoeurée de sa job après une semaine.
Moi j y vais tranquilement.
J lui ai dit de lire ton blog au complet pendant son sandwich et que ça lui changerait les idées..
Ben hâte de te voir.
Animalement, Julien Le nabot.
Je suis sûr que l'industrie du ticket est pas mal pour se tremper le pinceau.
C'est vrai que c'est assez exotique les petites fermières canayennes...(Apparemment qu'elles manipulent le pis avec ardeur et sensualité). Bref, je suis ben content de te savoir en forme mon Nico. Tu vas tous les "nicker" ces anglos.
P.S. : Fait ben attention à ton coloc : trop de Steven and Chris pourrait lui donner des idées.
À+ et bon ski!
Chris
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