mercredi 12 novembre 2008

Le retour du chat (merci Réjean!)

Ben non je ne reviens pas tout de suite. Z'êtes fous? Je suis entouré de pics rocheux de deux mille mêtres de haut, de sympathique Canadiens et de wapitis sauvages (à propos, la photo de l'autre jour, on m'a dit que c'était un chevreuil. Je vous dois donc un wapiti. Sorry.). L'hiver sera là bientôt et comme on dit ici, il s'installe wapiti-t-à petit (de rien Biggy).

Donc, après une semaine, je suis de retour sur la toile. Je sais, je n'ai pas été très productif côté blogue. C'est que je suis très occupé. Entre la peinture, les marches en forêt, les marches en montagne, les courses en ville, les européennes en vacances, la sortie du vendredi soir, le 5 à 7 près du feu de foyer et tutti quanti, je vous ai laissés de côté. C'est de la pure paresse, au lieu d'écrire, j'ai écouté des films le soir avant de me coucher. Mea culpa, mea maxima culpa. Quoique j'ai bien marré en écoutant Blades of Glory et Cashback.

Bon, depuis la semaine dernière, il s'est passé peu de choses qui méritent d'être racontées à part que j'ai bûché du bois. J'ai même utilisé une chainsaw. Oh oui, comme dans le film, mais avec du bois, pas avec des acteurs. En effet, notre équipe de peintres à été affectée à la coupe d'arbres morts autour d'une des auberges rustiques dont je vous ai déjà parlées. Deux grosses journées de bûcheron productives et exténuantes. Oh bonheur, le soleil nous a fait la grâce de sa présence les deux jours durant, ce qui a permis à l'agréable de se joindre à l'utile. Tout ça pour faire du bois de chauffage, pas mal de bois de chauffage. Il faut dire que nous étions un peu tannés de peinturer des murs alors que certaines journées sont tout à fait magnifiques.

Nous avons repris nos pinceaux le lendemain. Je dois avouer que je commence à prendre goût à la peinture. Ce qui est moins le fun, c'est que Jeff et Dom, les deux contremaîtres des travaux de maintenance, sont des amateurs de blues. Nous passons donc nos journées de peinture à écouter la radio satellite: « You're listening to Sirius 74, all blues, all day. From B.B. to Z.Z. and everyone in between. » J'aime bien le blues, mais à huit heures par jour, je préfère l'autre poste: «Live from the Rock'n Roll Hall Of Fame in Cleveland, you're listening to Sirius 14 Classic Vinyl». J'en profite pour chanter la moitié des chansons que je connais à moitié par coeur. À bien y penser, c'est peut-être pour ça qu'ils mettent du blues.

Les jobs de peinture et de bûchage, je vous l'ai déjà dit, je les fait pour payer mon lit. Mon bon travail m'a d'ailleurs valu d'hériter d'une chambre privée et d'un lit double. Oh yeah. Je fais aussi ces tâches en attendant de me trouver un autre travail. Je ne l'ai pas avoué clairement encore, mais j'entends rester ici pour l'hiver (au moins). Je suis tombé en amour avec la place. L'air de la montagne est bon et doux et l'attitude des gens est laid back (oui bon ça va, je suis au Kénéda, et je vais speak english whenever I want, got it?). N'importe qui te parle dans la rue, tout le monde se dit bonjour. J'aime bien. En même temps, c'est pas trop hippie, ce qui ne m'aurait pas déplu du reste. La commune de poilus, ce sera pour une autre fois. L'Australie peut-être, ou le BC. Bref, si tu veux chill ça s'passe icitte. (Bienvenue à mes nouveaux lecteurs fraîchement revenus d'Asie).

Je suis donc à la recherche d'un emploi. Il y a beaucoup de travail ici si on ne craint pas les salaires indécents pour le coût de la vie (9$ à 11$ de l'heure alors que tout est plus cher qu'à la maison. Le vin, la bière et les cigarettes aussi). Ça c'est juste pour la première année. Après, si je veux rester, je vais avoir rencontré assez de Jasperiens pour me trouver un meilleur emploi. Mes conversations avec ceux qui sont venus passer un été ici il y a cinq ou huit ans et qui ne sont jamais repartis, m'ont appris que les salaires de misère ne durent qu'une saison. J'imagine que c'est un peu normal avec le roulement.
Et puis, il y a le logement. Comme partout dans le Nord de l'Alberta, dans ce bled, il est difficile de bien se loger àun prix raisonnable. En fait ça se fait, mais pas en fouillant dans les journaux, en faisant du bouche à oreille pi c'est cher pareil, genre une chambre dans une maison à 500$ par mois (Jasper, Plateau adjacent). Encore une fois, rester quelques saisons me permettrait de me trouver un logement digne de ce nom.
Ce qui me plairait, c'est de travailler pour l'auberge de jeunesse où j'habite en ce moment, mais il n'y a pas d'ouverture avant janvier. Entre temps, il y a d'autres opportunités, comme la montagne de ski, l'école française ou les hôtels.
J'ai envoyé trois CV la semaine dernière et j'ai eu deux entrevues aujourd'hui: une à l'école française (pour être assistant prof en charge d'un enfant de 7 ans qui a des difficultés d'apprentissage) et l'autre, je vous le donne en mille, pour la billetterie de Marmot (pour un poste de coordonnateur de billetterie ou assistant superviseur si vous préférez). Je me suis montré intéressé aux deux emplois, mais j'ai plus envie de la passe de ski et du 1 1/2 (pour deux personnes) à 360$ par mois (chaque) que de la vie dans une classe de primaire jusqu'en juin. De plus j'ai de bonnes chances d'avoir la job de tickets, personne ici ne sait que j'ai accroché mon ticket en février dernier.

Vous aurez plus de nouvelles jeudi soir, alors que j'aurai une meilleure idée de mon avenir hivernal car je dois reparler à mes deux employeurs potentiels dans la journée.

J'aimerais aussi préparer une série de portraits des gens qui meublent mon entourage depuis deux semaines. Certains sont des drôles de cas, comme vous chers lecteurs. Que voulez-vous, les gens qui détonnent m'attirent. Ou est-ce moi qui vous attire?

Et, finalement, à des fins journalistiques, je vais recharger mes piles et me prommener avec mon kodak plus souvent. C'est vrai que ça colore mes histoires.

À demain.

5 commentaires:

Alexandre a dit…

J'aimerais aussi préparer une série de portraits des gens qui meublent mon entourage depuis deux semaines. Certains sont des drôles de cas, comme vous chers lecteurs. Que voulez-vous, les gens qui détonnent m'attirent. Ou est-ce moi qui vous attire?

Ce qui me fait rire dans cette phrase, c'est que les gens qui détonnent, c'est les autres, pas toi. :)

biggy a dit…

EXCELLENT TITRE HOMMAGE, BRAVO POUR LA RÉFÉRENCE. JE VENDS MES BOUTEILLES ET PRÉPARE UNE VISITE AU COURANT DE L'HIVER.

Noum a dit…

Vive la billetterie for ever!
Ca l'air que tu es pris avec ca pour toujours!
good luck avec les jobs nico!

Anonyme a dit…

match ch vs boston ce soir chez pat
on va laisser ta chaise libre.

de plus chaque fois que Laraque comptera, on versera de la buddington par terre pour t'honorer, chef des Bons A Rien.

- jean-lo

Anonyme a dit…

Moi je préfère la job au centre de ski :-)