jeudi 30 octobre 2008

Le glacier

L'histoire du camp en montagne ne s'est pas terminée en peine nuit, par une contemplation digne de Friedrich. Après avoir passé quelques secondes sous le ciel diamanté, je suis retourné me les geler dans mon sleeping jusqu'au réveil.
Au menu ce matin là: petit déjeuner, vaisselle et ménage. Alors que deux membres de notre tribu d'un soir ont dû nous quitter pour se rendre en ville faire des choses qui les regardent, nous nous sommes dirigés vers le glacier le plus proche, au mont Edith Cavell. Mais qui est Edith Cavell? 10 points pour ceux qui ont répondu: une martyre anglaise de la 1ère guerre mondiale, 15 points pour ceux qui ont ajouté qu'elle était infirmière et, finalement, 20 points peur ceux qui ont précisé qu'elle avait été éxécutée par les Allemands le 12 octobre 1915.
Ce petit glacier, né d'une mini ère glacière qui aurait eu lieu il y a 400 ans (si je me souviens bien de ce que disaient les écriteaux consultés le long du sentier), termine tranquillement ses jours en s'émiettant dans la vallée qu'il occupait jadis (la fonte s'est évidemment accélérée au cours des 100 dernières années).
La partie supérieure du glacier, coincée entre deux pics rocheux, échappe des morceaux de glace dont certains atteignent la taille d'un gros véhicule. L'autre partie, au sol, est bordée par un lac d'écoulement. Elle se défait, comme la banquise dans le grand nord, un iceberg à la fois.
Nous avons marché jusqu'à cette partie du glacier, en traversant le petit lac qui le baigne. Soucieux de notre sécurité, je craignais de m'approcher du lac, sachant que nul lac n'est sécuritaire avant noël (et encore) mais Mat, mon pote Hollandais, contre mon avis d'expert (non mais, c'est qui le nordique de la gang? les autraliens? I don't think so!), est allé se poster sur le lac pour me crier, en sautant à pieds joints sur la glace:"Come on Canadian boy!". Je l'ai donc suivi, pour prouver que je n'étais pas chicken, mais j'avais tout de même un peu la trouille. J'ai pu constater, à l'épaisseur de la glace, que l'hiver était bien installé, à environ 1500 m d'altitude et que tout ce que nous avions à craindre, c'était que le ciel nous tombe sur la tête, sous forme de glaçon bionique de plusieurs tonnes.
J'ai traversé une patie du lac, près de la rive, à petit pas, imaginant différentes techniques pour récupérer un Hollandais flottant. Je n'ai pas poussé l'audace jusqu'à pénétrer dans la grotte de glace que Mat est allé explorer, car il en est ressorti vivant. Fiou.
Vous devrez donc vous contenter d'une photo croche (la dernière ci-dessous), sur laquelle on peut appercevoir Mat et l'entrée de ladite grotte (à sa gauche). Notez au passage la tailles des glaçons bioniques.
Nous sommes redescendus,au creux de la vallée aux allures lunaire, qui est en train de devenir une forêt de connifères. Si le glacier ne repousse pas, après notre extinction.
Il parait que l'hiver, on peut monter au camp et donc au glacier, en ski de fond. Je me croise les doigts en espéranr être invité. Dom passe généralement une parite de l'hiver dans son auberge rustique et on raconte qu'il y a déjà organisé un party de jour de l'an.

Le glacier (partie du haut)
Photo: N Thériault
Gros moton de glace échappé du glacier
Photo: N Thériault

Mes comparses se rendant vers le mini lac d'écoulement
Au fond, la partie inférieure du glacier.
Photo: N Thériault
Vallée occupée pas le
Au fond, la partie inférieure du glacier.
Photo N Thériault
Détail de la partie inférieure du glacier.
Admirez les strates, signes du temps qui passe.
Photo penchée: N Thériault

mercredi 29 octobre 2008

Jasper in town - Jasper in the wild

Il y a quelques jours que je vous ai raconté ma vie. Je voulais vous souffler quelques mots, d'Ouest en Est mais j'ai été invité, coup sur coup, à deux soirées complètement différentes. Évidemment, ça me permet de vous raconter des choses, mais je prends du retard dans mes récits. Écrire un texte, ça me prend un temps fou, même si je le fais de bon coeur, depuis que je sais que j'ai un groupie.

NDLR: Suivez bien les parenthèses, j'en raffole, j'en abuse et je m'assume.

Voici: lundi soir, Paul est arrivé à l'auberge. Je ne vous avais pas parlé de Paul, un Irlandais du Nord, en voyage autour de l'Amérique Nord pour 10 mois. La fin de son parcours approche. D'ailleurs il était à Montréal lors de l'émeute qui a suivie l'élimination des Bruins de Boston par la Sainte Flanelle (le soir du show de Wu Tang), au printemps passé. Il me dit avec raison:"Your team loses and you all go home quietly. Your team wins and you destroy your city. I can't understand that." Je ne comprends pas moi non plus Irishman. J'imagine qu'on est pas habitués de gagner. Toujours est-il que, je l'ai rencontré au bar de l'auberge de jeunesse de Banff le soir de l'alarme. Il m'avait dit qu'il serait à Jasper quelques jours plus tard, pour y retrouver deux Hollandaises croisées plus tôt sur son chemin. Bref, il est arrivé lundi, accompagné des gentilles flamandes. L'une d'entre elles fêtait son anniversaire, donc, je fus invité à les accompagner au resto, ce que nous fîmes (passé simple represent!), avant de trouver un bar pour finir la soirée (Ils ferment at 2 AM oh Canada).
Nous avons mangé dans un steak house (bof), puis sommes allés au Downstream pour quelques parties de baby-foot, quelques pintes et pourquoi pas, un tour de danse. Car, à notre grande surprise (rappelons que nous sommes lundi soir, hors saison, dans une bien petite ville), nous avons eu droit à un spectacle, un band de funk (don't fake the funk (ce n'est pas leur nom mais une presciption)) mettant en vedette un DJ de Winnipeg. Une BELLE soirée. Un peu au dessus de mes moyens, mais bon.
Pour finir, la jolie Anneke, dont un de mes abonnés fidèles me demandera demain une photo (abonné facebook, fouille parmi mes amis), a finalement terminé sa soirée d'anniversaire en frenchant un militaire edmontonien peu sympathique à mon égar. Le beau cadeau de fête toi-chose. Avouez chères lectrices que vous êtes jalouses.

Notez au passage, puisqu'il a été question de mon budget, que j'ai accepté d'aider à repeindre (même si j'ailllliiiii peindre) l'auberge de jeunesse pour y dormir gratuitement. L'équipe dont je fais partie inclut: un Acadien, qui s'occupe d'une des auberges des jeunesse rustiques qui sont légion dans la région, Nikki et Jono, un couple d'Australiens, (vous avez voyagé? Vous savez qu'ils sont partout, même ici et aussi grande quantité qu'ailleurs) et Mike, un Hollandais, un autre ( je crois qu'ils viennent ici pour surmonter un "complexe de la montagne"). Le premier de la précédente liste nous a invité à passer la soirée dans son auberge, fermée au public à ce temps-ci de l'année et située en pleine montagne (30 min d'auto d'ici, essentiellement en montant). Wow. Si les huîtres cachent leurs perles sous leur coquilles, les montagnes cachent les leurs entre leurs arbres. La recette? Deux dortoirs d'une vingtaine de lits, un chalet-cuisine, éclairé avec des lampes à gaz (où nous avons dormi), un appartement administratif pour Dom l'Acadien et des toilettes sèches. Ajoutez deux méga bonbonnes de propane et deux emplacements pour faire des feux (ces derniers items éloignés l'un de l'autre) et CHAZAM! You've got paradise.

En arrivant, on a parti nos feux (intérieurs et extérieurs), un des gars a préparé le chili con carne, tandis que nous chauffions les roches pour leur sona artisanal. Je ne niaise pas (un autre blogueur vous dirait: "pas de farce"). Il y a quelques semaines, deux femmes d'Edmonton ont passé quelques jours là, avec Dom et le couple d'Autraliens. Tripeuses de traditions amérindiennes, elles ont confectionné une structure de tente en branches, sur laquelle elles ont posé une vingtaine de couvertures. À l'intérieur de la tente, d'autres couvertures au sol et un trou dans le sol, lequel accueille les pierres brûlantes rougies par la braise. On verse sur ces dernières de l'eau pour avoir chaud, pi on a chaud. Full chaud. C'est comme dans un sona normal sauf que quand tu sors de là, t'es en bobette dans le bois, pas dans un vestiaire qui pue le javel. L'été prochain, on s'en fait un chez Mainville, ok François?
Quelle soirée magique, un peu comme à la St-Jean, au chalet de Dan, quand on passe la soirée à se répèter qu'on est bien. Ça a dû nous coûter à six ce que j'ai dépensé la veille en quatre heures. Pas de farce.

Vue du foyer principal avec sona découvert à votre droite
La structure est faite de branches de saule et de corde
Elle a été construite en un après-midi
Photo: N Thériault

Addenda
Pendant la nuit, j'ai du aller soulager une envie pressante auprès d'un arbre et j'ai pu observer le plus beau ciel étoilé de toute ma vie. Les étoiles brillaient tellement qu'on aurait dit que le noir du ciel était mauve. Si je n'avais pas été en bobette et en petit corps, je serais resté dehors plus longtemps. Brrr.

Morale de cette histoire: il faut bien s'habiller quand on va pisser dans le bois. On ne sait jamais ce qui pourrait nous y retenir.

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dimanche 26 octobre 2008

Acte 2 - Jasper

Je vous ai décrit toute ma traversée du Canada jour après jour. Je suis maintenant à Jasper depuis deux jours et je vais tenter de trouver un emploi convenable pour passer l'hiver au chaud, en bonne compagnie et sur les pentes de ski. Si ces conditions ne sont pas respectées: c'est Vancouver-Montréal pour moi. Je me donne un mois. Anyways, je n'ai pas plus d'argent que ça.
J'ai fait la route de Banff à Jasper en minibus. Le paysage est superbe. Oubliez les photos, ça ne vaudrait rien. Il faut le voir pour le croire (quand vous cliquez ce liens, laissez le temps aux photos de se télécharger).
Je suis installé pour la semaine à la sympathique auberge de jeunesse locale, à 5km du village (une BELLE heure de marche à l'allée et une autre au retour, en montant). L'ambiance ici est beaucoup plus relaxante qu'à Banff. Il n'y a ni bar, ni télévision ni distributrice dans l'auberge.
Par contre, le dortoir est géant ce qui n'est pas super agréable. Il faut être très fatigué ou pacté pour s'endormir au son des sifflements et ronflements. De là l'utilité de marcher trois heures par jour.
Dommage qu'il n'y ait pas d'emploi disponible à l'auberge. Logé dans la montagne, loin de tout, j'aurais passé un bel hiver. La fille au comptoir m'a dit qu'il aurait peut-être une place en janvier. Si j'y suis encore, je garderai l'oeil ouvert. Ça pourrait être cool.

Vue en avant de l'auberge.
Photo: N. Theriault

Vue en arrière de l'auberge.
Photo: N. Theriault

Le village de Jasper est cool lui aussi. On est à mi-chemin entre un village touristique et un village canadien moyen. J'utilise l'indice pick-up pour évaluer le "moyenisme" du village canadien. Dans le Nord de l'Ontario et dans les prairies, 8 chars sur 10 sont des pick-up. À Jasper, l'indice tombe à 5 sur 10. En comparaison, Banff a un indice de 2 et Calgary un indice de 1.
(L'indice Pick-up exclut les véhicules de service. La marge d'erreur est de 6 sur 10)

Le village est full nature. Voici ce que j'ai croisé, à 5 minutes (à pieds) du centre-ville: cuuuuuuuuuuuuuuuuute!

Elk (wapiti) sur la route
Photo: N. Theriault
Elks (wapitis) dans le parking de la quincaillerie
(on parle de la rue principale ici)
Photo: N. Theriault
Bonne journée.

Jour 10 - 24 octobre 2008

Mes amis m'ont quitté aujourd'hui. Ils sont partis vers l'Ouest, puis ils iront vers le Sud. Je devrai donc prendre mes propres photos et me faire des nouveaux amis.
J'ai profité d'un peu d'intimité dans la chambre que nous avions avant l'arrivée des nouveaux co-locataires d'un jour. Un peu d'isolement, après 10 jours de vie à trois, c'est le pied. Mes nouvelles roomates sont arrivées en fin d'après-midi. Deux belles Allemandes de l'Est. Elles ne ressemblaient pas aux nageuses que la RDA envoyait aux olympiques, dans le temps des premiers stéroïdes.

Plus tard en soirée, le party a pogné dans l'auberge, encore dans le bar mais cette fois, ça a pogné pour vrai. Quand je me suis couché, vers minuit et demie, il y avait pas mal de monde dans les couloirs et les chambres avoisinantes qui fêtait. J'aimerais rappeler que l'âge moyen de la clientèle est de 20 ans. Maudit qu'ils ont du fun. Et puis, vers deux heures et demie du matin, alors que mes co-loc étaient encore en train de se faire cruiser par des gentils ados prépubaires dans le coulois .... Alarme! Évacuation! Stiiiiii. J'ai pris le temps de m'habiller pour sortir, tout le monde était dehors, dans le vent et le froid. J'ai prêté mon manteau à une fille dont le chum, un employé de la place, nous a invité dans son appart, de l'autre côté du parking. On a donc pris une bière et fumé une cigarette magique pendant que tout le monde se gelait le cul dehors. Suckers. Je suis revenu à ma chambre un peu avant 4h. Les Allemandes dormaient comme des bébés et le calme était revenu dans les couloirs de l'auberge.
Il n'y a pas eu de feu j'en suis certain. Par contre, je me demande encore si c'est un petit rigolo qui a déclenché l'alarme, des fumeurs indisciplinés qui ont mal calculé leur coup ou le personnel de l'auberge qui voulait reprendre le contrôle de la place (je rappelle, pour les besoins de l'enquête, que le bar ferme à 2h et que l'alarme s'est mise à retentir à 2h37). Je privilégie donc la troisième hypothése mais je ne connais pas vérifié.

----Fin de l'acte 1----

Jour 9 - 23 octobre 2008

Journée mal de tête. L'alcool et l'altitude ont frappé fort. Ouch.
J'ai marché jusqu'au village (20 min) pour retirer un peu de fric et manger un muffin. Banff est un peu comme Tremblant, mais en plus gros: touristique, luxueuse, full prep. Un mélange de touristes japonais, de skateux, de pitounes anglaises et de retraités dediféférents pays en fait un village assez vivant et diversifié. Mais trop comercial et trop venteux. Trop de Québécois aussi. Partout ou tu vas, tu es servi par un Australien ou un Québécois.
Bernie et moi sommes allés aux sources thermales pour un bain extérieur, avec vue sur les montagnes, en fin d'après-midi. L'eau était à 39°c Mon mal de tête est parti. Wouaaaaaaa.

Jour 8 - 22 octobre 2008

De Maple Creek, nous nous sommes rendus jusqu'à Banff en montant, tranquillement, le long des pâturages, habités par les vaches. Des blanches, pour le lait, des noires, pour le lait au chocolat. Je pensais voir des bisons, mais non. Ils doivent les garder loin de la route. Je n'ai pas ôsé demander aux locaux: "Where can we see some bizounes?" ou "Can we eat good bizoune around here?".

Les paysages des plaines sont plutôt ennuyeux mais jamais laids. La conduite y est facile et sécuritaire, du moins durant le jour. Et puis, il y a le ciel. Je comprends mieux les westerners de croire en Dieu puisqu'ici, le ciel, c'est la moitié du paysage. C'est grandiose. Ça, on ne s'en lasse pas.

L'ouest? Tout droit.
Photo: B. Giguère

Puis, tout d'un coup, en arrivant en haut d'une coline, on apperçoit leurs rocheuses (référence à la campagne du Non, en 95). Les majestueuses montagne sont un peu floues au début (on peut les apercevoir à 300km de distance) et se définissent tranquillement, quand on s'approche de Calgary la conservatrice.

Les montagnes, de loin
Photo: B. Giguère

Les montagnes, de proche
Photo: B. Giguère

Nous avons fait escale dans le Chinatown de Harper City pour nous restaurer. Tous les buildings de la ville sont pognés en moton au centre ville et les nombreuses grues témoignent, comme à Toronto, de l'essort économique dont bénéficie la région. En quittant la ville, on peut contempler les banlieues qui s'étendent sur des kilomètres a la ronde. Toutes des maisons semblables, cordées sur les parties plates du paysage escarpé.
Notre arrivée à Banff fut marquée par un solide party dans le petit bar de l'auberge de Jeunesse. C'était ma dernière journée dans le West et l'anniversaire de l'Italien.

Saviez-vous que Calgary se trouve à 1048m d'altitude? Moi non plus.

Je rajoute une petite photo pour mon ami Oli à qui j'ai pensé en sortant de Calgary:

Hopital pour Enfant de Calgary
Photo: B. Giguère

Jour 7 - 21 octobre 2008

Des fois, je conduis
Photo: B. Giguère
Manitoba, nous te quittons pour la Saskatchewan, non sans admirer le lever du soleil dont la spectaculaire lumière éclaire l'arrière de notre fourgonnette. Saskatchewan, nous te pénétrons au son des Trois Accords, comme autrefois je déambulais sur les Champs Élysées au son de Joe Dassin. Je sais c'est kétaine à mort, mais c'est comme ça. On ne pouvait pas, Bernard et moi, laisser partir notre Italien sans lui avoir cassé les oreilles avec Saskatchwaaaaaaaaan! Pour ce qui est des Champs Élysées, c'était au cours d'un autre millénaire.

Nous avons élu domicile à Maple Creek, un petit village sur le bord de la track.

C'est en Saskatechewan que l'on peut appercevoir les premiers derricks, qui pompent le sang de la terre. Fait étonnant, malgré les forts vents, nous avons vu peu d'éoliennes, qui pourraient pourtant s'avérer rentables. Enfin j'imagine.

Jour 6 - 20 octobre 2008

Ce matin, nous quittons enfin l'Ontario pour le Manitoba, le début de plaines, le début des champs à perte de vue, le début des traces de sang sur la route, triste résultat de traversées ratés par la faune locale. Généralement des petits chevreuils, mais aussi des loups (ou des coyotes ou des chiens de prairie).
En trois jours de route, je n'avais pas vu autant de trace d'écrapou animalier. Pourtant, je coyais qu'il y aurait moins d'animaux dans les plaines. Il n'en est rien. J'imagine que les animaux sont là ou les humains ne sont pas. Avec ses 2.4 habitants au km2, il n'est pas étonnant que les animaux pullulent au Manitoba.

Rien à ajouter à propos de cette province, à part que Winnipeg, où nous nous sommes arrêtés pour un burger, est une jolie ville et que Brandon, où nous avons dormi, est un trou.

samedi 25 octobre 2008

Jour 5 - 19 octobre 2008

Nous avons quitté The Soo avant le lever du soeil pour nous rendre à Thunder Bay. La route contourne le lac Supérieur, le plus grand des Grands. Les paysages que nous avons traversés sont à couper le souffle. La région est parsemée de parcs nationaux et de campings. C'est une place a découvrir pour les amateurs de plein air. En plus y'a presque pas d'ontariens (y'a personne). Le lac est tellement grand, qu'on dirait qu'on est sur le bord de la mer. Wow.

Mes comparses sur le bord du lac Supérieur
Photo: N. Thériault

En parlant de wow, on a gazé à Wawa, qui signifie oie sauvage. Ce village au milieu de nulle part est habité depuis 1720.

La fatigue commence à jouer sur notre patience et nos journées se terminent toutes un peu de la même façon: on s'obstine pour savoir où on couche, qu'est-ce qu'on mange et quand ces deux activités seront pratiquées. Thunder Bay n'a pas manqué à cette règle. Par contre, cette fois-ci, nous avons trouvé une auberge très sympathique tenue par une gentille dame qui nous a accueilli de trés belle façon. La chambre sentait un peu le renfermé (l'odeur de dodo) mais j'ai tout de même bien dormi. Mes comparses ont dormi dans le West malgré le froid. Nous nous étions munis d'une petite chaufrette, mais elle n'a malheureusement pas suffit à la tâche au goût de l'Italien. L'ambiance de cette ville, telle qu'elle nous a été décrite, semble cool. Il y a une université sur place, ça ne peut qu'aider.

Saviez-vous que les Thunderbayriens ont élu deux députés du NPD aux dernières fédérales? Moi non plus.

Jour 4 - 18 octobre 2008

La Route de Parry Sound à Sault Ste Marie (The “Soo” pour les intimes) passe par Sudbury, le point de rencontre de la route de Montréal et de celle de Toronto (si on part vers l'ouest de chacune des métropoles). Nous nous y sommes arrêtés pour contempler le cinq cennes géant. Yeah! Un cinq cennes géant! Tout mon canadianisme a été éveillé à la vue de la gigantesque pièce de nickel posée sur cette ville minière bilingue.

L'usine de Sudbury
Photo: N. Thériault


Le gros cinq cennes
Photo: N. Thériault


Le gros cinq cennes et moi
Photo: N. Thériault

Notre arrivée at The Soo a coincidé avec le coucher du soleil . L'astre solaire se couche sur le lac Supérieur, près du pont qui mène aux States (une partie de la ville se trouve chez nos voisins du sud).
Après avoir choisi une chambre, nous sommes allés sous sustenter dans un restaurant local, où nous avons été servis par la jolie Chantel, qui a, elle aussi, réveillé mon canadianisme. J'ai un faible pour les serveuses, c'est plus fort que moi.


Jour 3 - 17 Octobre 2008

Le deuxième nuit dans la van a été plus fraîche. Mon petit sleeping d'été ne fait pas la job en dessous de 5C. Brrrr.

Cette journée a été de loin la plus poche du voyage. Premièrement, nous en avons passé la moitié à essayer de quitter la région de Toronto. D'abord pour régler des pépins mécaniques légers (nous voyageons dans un véhicule construit en 1985, l'année pendant laquelle le Nintendo a fait son apparition sur le marché américain). Puis il a fallu trouver de l'huile à moteur 20W50. Je ne sais pas à quoi ça sert mais ce n'est pas simple à trouver. Une fois l'huile dans le moteur, nous avons pris l'autoroute en pleine heure de pointe. Stiiiiiii

Le reste de la journée se résume en un mot: vroum. Nous nous dormi dans un petit hôtel un peu miteux à Parry Sound, Ontario (ne me demandez pas pourquoi ça s'appelle comme ça, je ne le sais pas) après avoir tourné en rond pendant deux heure autour de ce hameau en cherchant un camping ouvert. C'est que nous avions prévu camper, mais à Parry Sound, nous avons réalisé que tous les sites de camping du nord de l'Ontario fermaient à l'action de grâce. Stiiiii trois jours trop tard. Le coût de notre traversée du Canada venait d'en prendre pour son rhume. Peu importe. Nous ne sommes pas à cent piasses près et dormir dans des lits restera toujours plus confortable que de dormir à trois dans la van. Au moins, il y avait une télé dans la chambre et on a pu voir Toronto perdre contre New-York en tirs de barages.

Jour 2 - 16 Octobre 2008

Afin de profiter un peu de la ville reine et de sa région, nous avons décidé d'y rester une journée de plus que prévu. Nous avons donc visité les Chutniagara (merci aux auteurs de la pièce Broue). On a aimé ça beaucoup (autre joke de Broue). En fin de journée, l'Italien et moi sommes montés en haut de la tour du CN afin d'y observer le coucher du soleil. C'est de toute beauté voir ça (Broue... encore). Nous avons terminé notre journée dans un resto chinois, dans le quartier chinois de Toronto, un vrai Chinatown. Bref, c'était une vraie de vraie journée de touriste.

Les chutniagara
Photo: B. Giguere

Vues de la tour du CN (Sud Ouest de Toront, lac Ontario et petit aéroport du centre ville)
Photos: D. Scurti et l'Anonyme de la tour.

Contre toute attente, j'ai beaucoup aimé Toronto. J'ai failli acheter un chandail des Maple Leafs mais le réveil matin a sonné et je me suis réveillé en sueur.

vendredi 24 octobre 2008

Jour 1 - 15 Octobre 2

Bernie (le proprio du Westfalia, destination: Le Honduras), Dan (un touriste Italien, destination: Le Honduras), le Westfalia (1985, 4 vitesses vitesse de croisière 90-100 km/h, destination: Le Honduras) et moi (voyageur solitaire, destination: Les Rocheuses) sommes partis de Montréal mercredi matin (15 octobre) vers 8h. Nous sommes arrivés à Toronto (a.k.a. Starbuck/Tim Horton/Second Cup City) vers 23h. Notez au passage que nous sommes passés par Ottawa pour voir le bébé de mon ami François, mais aussi pour faire un peu de tourisme avec l'Italien. Nous avons aussi fait un petit détour (une heure ou deux, pas plus) par la route qui ne mène pas à Toronto car les grands voyageurs que nous sommes n'avaient pas encore acheté de carte de l'Ontatio.
Bref, ce long périple nous a mené dans un joli petit condo, situé au centre ville de Toronto, propriété de Pierrot, un ami de Bernie. Notre sympathique hôte nous a bien vite mené vers un bar local pour que nous puissions y étancher notre soif. Nous avons étés servis par Miryam, a true Ontarian beauty.
J'ai dormi dans le Westfalia pour la première fois, ce derinier était stationné dans le parking extérieur de la tour de condos, à l'ombre du très gros et très bel édifice de Rogers à Toronto. Heureusement que j'étais fatigué et que j'avais bu la moitité du second pichet de bière (commandé dans le seul but de parler avec Miryam ou était-ce Marianne?) car le bruit de la ventilation des tours à logements des environs était assez infernal.

Bienvenue

Salut les cocos,
Dix jours après mon départ, voilà que je publie enfin les quelques textes que j'ai composé sur la banquette arrière du Westfalia qui m'a transporté de Montréal à Banff en passant par Toronto.
Notre vaisseau pour traverser le Canada
Photo: B. Giguère



Artiste au travail
Photos: B. Giguère

Je vous prie de bien vouloir excuser les quelques erreurs de français qui se cachent dans mes textes, je n'ai pas encore trouvé de logiciel correcteur digne de ce nom pour mon nouvel ordi. Dites vous que ce ne sont que des coquilles, ou que je perds mon français au contact des Canadiens.
N'hésitez pas à commenter mon blogue.
Bonne lecture,
Nico.