mercredi 29 octobre 2008

Jasper in town - Jasper in the wild

Il y a quelques jours que je vous ai raconté ma vie. Je voulais vous souffler quelques mots, d'Ouest en Est mais j'ai été invité, coup sur coup, à deux soirées complètement différentes. Évidemment, ça me permet de vous raconter des choses, mais je prends du retard dans mes récits. Écrire un texte, ça me prend un temps fou, même si je le fais de bon coeur, depuis que je sais que j'ai un groupie.

NDLR: Suivez bien les parenthèses, j'en raffole, j'en abuse et je m'assume.

Voici: lundi soir, Paul est arrivé à l'auberge. Je ne vous avais pas parlé de Paul, un Irlandais du Nord, en voyage autour de l'Amérique Nord pour 10 mois. La fin de son parcours approche. D'ailleurs il était à Montréal lors de l'émeute qui a suivie l'élimination des Bruins de Boston par la Sainte Flanelle (le soir du show de Wu Tang), au printemps passé. Il me dit avec raison:"Your team loses and you all go home quietly. Your team wins and you destroy your city. I can't understand that." Je ne comprends pas moi non plus Irishman. J'imagine qu'on est pas habitués de gagner. Toujours est-il que, je l'ai rencontré au bar de l'auberge de jeunesse de Banff le soir de l'alarme. Il m'avait dit qu'il serait à Jasper quelques jours plus tard, pour y retrouver deux Hollandaises croisées plus tôt sur son chemin. Bref, il est arrivé lundi, accompagné des gentilles flamandes. L'une d'entre elles fêtait son anniversaire, donc, je fus invité à les accompagner au resto, ce que nous fîmes (passé simple represent!), avant de trouver un bar pour finir la soirée (Ils ferment at 2 AM oh Canada).
Nous avons mangé dans un steak house (bof), puis sommes allés au Downstream pour quelques parties de baby-foot, quelques pintes et pourquoi pas, un tour de danse. Car, à notre grande surprise (rappelons que nous sommes lundi soir, hors saison, dans une bien petite ville), nous avons eu droit à un spectacle, un band de funk (don't fake the funk (ce n'est pas leur nom mais une presciption)) mettant en vedette un DJ de Winnipeg. Une BELLE soirée. Un peu au dessus de mes moyens, mais bon.
Pour finir, la jolie Anneke, dont un de mes abonnés fidèles me demandera demain une photo (abonné facebook, fouille parmi mes amis), a finalement terminé sa soirée d'anniversaire en frenchant un militaire edmontonien peu sympathique à mon égar. Le beau cadeau de fête toi-chose. Avouez chères lectrices que vous êtes jalouses.

Notez au passage, puisqu'il a été question de mon budget, que j'ai accepté d'aider à repeindre (même si j'ailllliiiii peindre) l'auberge de jeunesse pour y dormir gratuitement. L'équipe dont je fais partie inclut: un Acadien, qui s'occupe d'une des auberges des jeunesse rustiques qui sont légion dans la région, Nikki et Jono, un couple d'Australiens, (vous avez voyagé? Vous savez qu'ils sont partout, même ici et aussi grande quantité qu'ailleurs) et Mike, un Hollandais, un autre ( je crois qu'ils viennent ici pour surmonter un "complexe de la montagne"). Le premier de la précédente liste nous a invité à passer la soirée dans son auberge, fermée au public à ce temps-ci de l'année et située en pleine montagne (30 min d'auto d'ici, essentiellement en montant). Wow. Si les huîtres cachent leurs perles sous leur coquilles, les montagnes cachent les leurs entre leurs arbres. La recette? Deux dortoirs d'une vingtaine de lits, un chalet-cuisine, éclairé avec des lampes à gaz (où nous avons dormi), un appartement administratif pour Dom l'Acadien et des toilettes sèches. Ajoutez deux méga bonbonnes de propane et deux emplacements pour faire des feux (ces derniers items éloignés l'un de l'autre) et CHAZAM! You've got paradise.

En arrivant, on a parti nos feux (intérieurs et extérieurs), un des gars a préparé le chili con carne, tandis que nous chauffions les roches pour leur sona artisanal. Je ne niaise pas (un autre blogueur vous dirait: "pas de farce"). Il y a quelques semaines, deux femmes d'Edmonton ont passé quelques jours là, avec Dom et le couple d'Autraliens. Tripeuses de traditions amérindiennes, elles ont confectionné une structure de tente en branches, sur laquelle elles ont posé une vingtaine de couvertures. À l'intérieur de la tente, d'autres couvertures au sol et un trou dans le sol, lequel accueille les pierres brûlantes rougies par la braise. On verse sur ces dernières de l'eau pour avoir chaud, pi on a chaud. Full chaud. C'est comme dans un sona normal sauf que quand tu sors de là, t'es en bobette dans le bois, pas dans un vestiaire qui pue le javel. L'été prochain, on s'en fait un chez Mainville, ok François?
Quelle soirée magique, un peu comme à la St-Jean, au chalet de Dan, quand on passe la soirée à se répèter qu'on est bien. Ça a dû nous coûter à six ce que j'ai dépensé la veille en quatre heures. Pas de farce.

Vue du foyer principal avec sona découvert à votre droite
La structure est faite de branches de saule et de corde
Elle a été construite en un après-midi
Photo: N Thériault

Addenda
Pendant la nuit, j'ai du aller soulager une envie pressante auprès d'un arbre et j'ai pu observer le plus beau ciel étoilé de toute ma vie. Les étoiles brillaient tellement qu'on aurait dit que le noir du ciel était mauve. Si je n'avais pas été en bobette et en petit corps, je serais resté dehors plus longtemps. Brrr.

Morale de cette histoire: il faut bien s'habiller quand on va pisser dans le bois. On ne sait jamais ce qui pourrait nous y retenir.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Wow Nico, continue à nous faire rêver.

Merci pour la référence au week-end chez Dan, ça aide à mieux comprendre combien tu t'amuses en ce moment ;-)

J'aime aussi les lettres majuscules à chaque fois que tu utilises le mot BELLE (ou BEAU). Crampée à chaque fois.

Geny
xxxx

bernard a dit…

Il semble que la mode soit aux bobettes dans l`ouest!

Belle ecriture, c`est le fun de te lire.

A+

Mi a dit…

Allô, Nico!

La peinture... à ton retour, tu auras sûrement besoin d'argent... essaie de te trouver un endroit pour faire du plâtre... Je t'engage dès que tu reviendras à Montréal... si tu reviens!

Bisous
Mi