mercredi 24 décembre 2008

Greetings de saison.

Chers lecteurs, j'aimerais vous souhaiter un joyeux Noël.

Je crois que pour les expatriés que nous sommes, Noël sera la journée la plus difficile de l'hiver, car on la passe loin de notre clan.

Puis, je rate aussi Shitty Christmas, cette dorénavant traditionnelle soirée (on parle de plus de 10 ans d'existence) dont je suis un inconditionnel. À Oli, Pat, Roland, Janlo et tout ceux qui, une année ou l'autre, ont passé une fin de soirée avec nous un 25 décembre: "Shitty Christmas!"

Qu'est-ce que je fais pour Noël? Je vais vous raconter ça la semaine prochaine... Si ça vaut la peine.

PS: Les grands froids sont en train de passer, il faisait un très agréable -20 ce matin. Pas besoin de sous-vêtements longs.

jeudi 18 décembre 2008

It's frette, so frette.

Pas ou peu de ski cette semaine. Il fait trop froid. En effet, une BELLE masse d'air froid venue du Nord caresse notre région. Nous avons expérimenté quelques matinées à -38C depuis une semaine. Ça ne m'était pas arrivé souvent d'avoir à mettre des long johns en dessous de mes jeans. Imaginez les Australiens et les Philippins (ben oui, y'a plein de Philippins ici, qui ont des contrats similaires aux travailleurs Mexicains qui cueillent nos fruits et nos légumes au Québec, sont bin fins) eux qui se plaignaient du froid à -10C, ils en ont eu pour leur rhume. 'Fin bon, ce n'est que passager, nous ne sommes tout de même pas à Alert ou à Iqaluit.
Saviez vous que -40C = -40F? C'est ça la science, un sac à surprises. Parlant de science, la température sur la montagne est restée supérieure à celle de Jasper pendant l'anti-canicule, grâce à un phénomène d'inversion que je n'ai pas super bien compris. Malheureusement, c'était encore trop froid pour avoir du plaisir en ski.
Tout ce froid a un peu paralysé mes activités. J'ai passé un peu plus de temps devant ma télévision qu'à l'habitude cette semaine. J'ai TV5, du hockey (pas toujours la bonne game, mais bon) et le Food Channel donc, la vie est belle. Pas parfaite, parceque j'ai pas Télé-Québec, mais belle tout de même.
Bref, ça fait peu de choses à vous raconter, sinon que je suis allé au repas communautaire de dimanche soir (tout le monde est invité et c'est gratuit). Pour la petite histoire, au début, c'était une soupe populaire pour les employés de la montagne qui n'avaient pas assez de travail (donc d'argent) pour bouffer convenablement (ne vous inquitez pas pour eux, ils trouvent le moyen de de boire convenablement). Puis, avec le temps, c'est devenu une activité sociale et familiale très courrue et très agréable. Les commerçants locaux se relaient pour préparer le repas dominical.
Mercredi soir, je suis allé manger des ailes de poulet au Champs, comme à tous les mercredi d'ailleurs, avec mon amie fermière de Saskatchewan et un de mes colocs. Tout le monde se retrouve là le mercredi soir. Pichet: 11$, ailes: 0.25$... Y'en a qui savent comment attirer les jeunes dans leur commerce. Le problème, c'est que c'est une soirée karaoke, donc il faut se pousser avant que les fuckés locaux chantent des tubes d'un autre temps (que je suis le seul de ma bande à chantonner, "born in the 70's" oblige). Y'a même un espèce de poudré qui vient toutes les semaines, arborant sa péruque de Rod Stewart. Ça vous donne une idée?

samedi 13 décembre 2008

Ski compte c'est l'essentiel


J'ai enfin sorti mon appareil photographique pour vous montrer ce qu'on voit en descendant de la remontée mécanique qui mène à mi-pente. La semaine prochaine, je vous ferai voir la vue du haut de la montagne.

Ces photographies ont été prises jeudi matin, alors que j'avais enfilé mes skis pour pour la première fois de la semaine. J'ai profité de cette jolie journée ensoleillée et fraîche (-5 à -10) pour gratter les traces des dameuses, ce velours côtelé que revêtent les pistes de ski alpin quand on les parcourt tôt le matin.
La neige, tombée pendant la fin de semaine précédente, avait amélioré l'état des pistes, mais elle n'était pas suffisante pour rendre la journée particulièrement excitante. J'ai quand même skié cinq ou six heures avant de décider de rentrer à la maison. J'ai partagé, à l'allée et au retour, la voiture (une Civic 95 qui a traversé le pays (comme quoi c'est possible)) d'un de mes partenaires de ski pour la journée, des Chicoutimiens d'origine. Merci les gars.
La journée de jeudi était charmante avec son petit soleil matinal qui est vite allé se cacher derrière la montagne. Je vous rappelle qu'on est à moins de dix jours du solstice et que la latitude (52° 52′N) ici est supérieure à celle de Sept-îles (50° 12′N). Le soleil s'est levé cette semaine vers 9h, pour se coucher vers 16h30. Oubliez la notion d'horizon quand vous êtes sur le versant Est d'une montagne... Du soleil, y'en a pu, dès le milieu de l'après-midi.
Jeudi, avant même que l'astre divin se cache derrière le sommet de Marmot Basin, une épaisse couche de nuages est venue prendre sa place dans le ciel bleu. Sans que je ne le sache, le tapis gris au dessus de ma têtes allait nous donner une des plus belles journées de ski de la saison.
C'est vendredi que ça c'est passé. J'ai retrouvé mon pote Matt dans la navette de 8h30, qui nous dépose au pied des pistes quelques minutes avant l'ouverture des chaises volantes. La neige avait déjà commencé à tomber assez fort. Les pistes encore damnées étaient recouvertes de quelques centimètres de poudreuse. Ce n'était que le début et c'était déjà le bonheur. Le ciel nous a offert une journée entière de tempête: 20 cm d'une neige fine et légère qui nous est tombée dessus à l'horizontal. Toute une journée dans la poudreuse, à fendre les accumulations en sentant la neige revoler sur mes genoux. J'ai fait plusieurs descentes à partir du sommet, lui aussi couvert en partie d'un tapis blanc, alors que la veille, il fallait y éviter les cailloux. Le fameux bol, que j'avais tant envie de dévaler n'a pas été facile à vaincre. La peur et la prudence m'ont souvent ralentis, mais ne m'ont pas arrêtés. ET J'AI PAS TOMBÉ. Même si je n'avais vraiment skié dans la poudreuse. Pas facile.
Jamais je n'ai eu autant de plaisir en ski. Toute la journée, je piaffais d'impatience, à la sortie du télésiège, en attendant mes partenaires en planche qui attachaient leurs fixations. À la fin de la journée, malgré la douleur au niveau de mes cuisses, je retournais sur les pistes à la recherche d'un bout de de neige sur lequel personne n'avait encore laissé sa trace.

Je me suis couché avant 10h vendredi soir. Crevé, endolori, saoulé par le vent, hypnotisé par les flocons, vaincu par la fatigue.


mercredi 3 décembre 2008

Je demenage


Il n'y a rien de trop explicite dans ce texte mais j'ai parmi
mes lectrices une ado de 12 ans. L'avertissement s'adresse à ses parents.
Par contre, il y a quelques mots vulgaires comme: Harper, Dion

et Lysianne Gagnon, sinon, ça va.


L'histoire de la semaine? J'ai déménagé. Ben oui. Après trois semaines avec mon coloc, j'ai décidé de me dénicher une place à moi tout seul. Je n'ai pas eu à chercher longtemps, la personne responsable des logements des employés m'a trouvé une place dans une maison. Ceette chambre est plus luxueuse et donc plus chère: 500 belles piasses canayennes par mois. C'est pas si pire. Étant donné que je suis seul dans une chambre avec salle de bain, télé cablée (go habs go!) et internet inclus, je crois que je fais une bonne affaire. Je dois toutefois partager la cuisine avec d'autres chambreurs (nous serons bientôt 7, dont un couple), qui sont tous des employés de la montagne, mais qui ne travaillent pas dans le même département que moi. Ce luxe va me bouffer une partie des économies prévues pour la fin de l'hiver, mais, que voulez-vous, je sais que vous faites tous du beau bacon en ce moment et que vous payerez la bière à mon retour. Sinon, on boira de l'eau.

Pourquoi j'ai déménagé? Ben c'est pas compliqué: j'aime bien mon ex-coloc, mais je crois que nous serons des amis plus longtemps si nous ne passons pas l'hiver ensemble dans un 1 et demi. L'événement qui m'a convaincu de me pousser de là s'est déroulé vendredi dernier, quand il est rentré du bar avec une fille vers 2h30 du matin. Je vous passe les détails mais rappelez-vous que nos lits sont a 3 ou 4 mètres l'un de l'autre. Bon, euh, comment dire, ils ont été plutôt discrets mais bon, comment peut-on faire la Chose sans faire plus de bruit qu'un ronflement? J'ai déjà, par le passé, été témoin auditif de plusieurs scènes du genre, mais généralement cela se passait de l'autre côté d'un mur ou d'un plafond, pas à quelques pieds de mon oreiller.
Ce qui m'a fait le plus suer dans cette histoire c'est que nous avions convenu que de telles invitations n'auraient pas lieu sans avertissement et surtout pas un soir de semaine. Ben oui, le vendredi, c'est comme un dimanche pour moi. Le samedi, dans le merveilleux monde du ticket en général et dans celui du ski en particulier, c'est LA journée de la semaine pour laquelle tu veux être en forme et il me l'a un peu saccagée. Enfin, Brent est un gars super, mais sa version alcoolisée n'a ni règle ni limite. Il le sait et a très bien compris, quand je lui ai annoncé mon départ, que si nous ne metions pas un terme à notre colocation, nous ne ferions que risquer de gâcher nos séjours respectifs à Wapiticity.

Voila, ce qui se passe dans ma palpitante vie cette semaine. Sinon, la neige se faisait toujours attendre la semaine dernière, les clients aussi d'ailleurs, ce qui fait que j'ai passé mes journées sur le site web de La Presse en me demandant comment Stephane "not too bilingual" Dion allait devenir premier ministre. On dirait que ce ne sera jamais le cas. J'ai lu tous les chroniqueurs et Yves Boisvert est mon préféré car ses textes sont plus compliqués et plus objectifs que ceux des autres. Il me faut les lire quatre fois pour tout comprendre (y'utilise full des mots d'intelligence). Lysianne Gagnon, elle, parlait de putsch, euh, t'as lu la définition madame? Je n'ai pas vu la mitraillette de Dion, le bazooka de Mulcair ou l'AK-47 de Layton (quoi que c'est marrant de les imaginer, cigare au bec, Che-style criant: Viva la revolution!). J'imagine qu'en bonne citoyenne responsable, elle va elle-même s'armer pour défendre la démocratie de Harper.
Pour ma part, je ne crois pas que ce soit utile de prendre position; on sent bien la soif du pouvoir presque malsaine des Dion-Layton et c'est bien fait pour la gueule de Harper qui les a nargués une fois de trop avec cette histoire de financement des partis politiques, mais est-ce que tout ça est bien nécessaire? Pensez-vous que votre député fédéral a planché, cette semaine, sur les problèmes qu'il nous a promis de régler il y a quelques semaines?

Le plus intéressant dans cette histoire, c'est qu'ici, les nouvelles (je les écoutais sur CTV Edmonton, asteur j'ai RDI) nous faisaient part, la semaine dernière, de la popularité grandissante du mouvement séparatiste albertain. Ain't that funny?

vendredi 28 novembre 2008

Coxis story

Ça y est, ma saison de ski est commencée. Je l'ai débutée en beauté jeudi dernier, en me louant une planche a neige. Ce n'est pas si simple de surfer sur de la neige et mon coxis peut en témoigner. Je me suis même senti obligé de vérifier, dans la toilette, vendredi matin, s'il n'y aurait pas quelqu'éclat d'os. Il n'y en avait pas. Ce qui est con, c'est que quand tu as les deux pieds fixés sur une planche et que tu veux éviter de t'exploser le coxis, ce sont les poignets et/ou les genoux qui y goûtent (et ils y ont goûté). C'est d'ailleurs pourquoi j'ai mis tant de temps à vous raconter tout ça. J'avais tellement mal aux bras, aux épaules, au torse, au derrière, aux jambes, bref à la vie en général qu'après une heure d'écriture, vendredi dernier, j'ai fini par abandonner, au profit d'une réconfortante bière, qui n'était pas facile à soulever.
Faut dire que la veille, j'ai enduré le supplice pendant deux heures avant de retourner au comptoir de location pour échanger la planche du diable pour une bonne vieille paire de skis. Je n'étais pourtant pas si pourri, mais l'idée de tomber une troisième fois (de tout mon poids) sur l'os qui coupe le souffle m'effrayait tellement que je me suis contenté rétablir mon amour propre en dévalant les pentes sur deux skis. J'approfondirai mon apprentissage de la planche une autre fois. Yes I can.
Il manque cruellement de neige ici en ce moment. Par contre, les quelques pistes ouvertes sont belles et larges. Je suis un peu déçu de la dénivellation, je pensais que le domaine skiable serait plus long que ça. C'est vrai que pour l'instant, seule la partie inférieure des pistes est ouverte, mais, tout de même, dans mes rêves, je skiais pendant au moins dix minutes avant de me rasseoir dans le remonte-pente. Ben non. Deux ou trois minutes pour une demie montagne. Coudonc, chu-tu à St-Sauveur? J'ai hâte que le haut de la montagne soit ouvert, le gros bol de la partie de droite est très attirant. Non maman, je n'irai pas en snowboard; quoiqu'avec un peu de pratique et un casque, j'y arriverai peut-être... au mois d'avril.
Mon pote Matt, qui travaille comme lifty (préposé au remonte-pente), a passé la journée avec moi. Vous connaissez Matt, c'est le Hollandais qui marche sur la glace. Et bien, imaginez-vous donc qu'on descend à peu près à la même vitesse, ce qui en fait un partenaire de ski idéal. Il est en planche, donc c'est lui qui m'a donné ma première leçon. Je l'ai rebaptisé le Flying Dutchman, en hommage au bateau du même nom. La présence de notre duo du tonnerre sur les pentes presque désertes m'a rappelé une soirée de ski intense, il y a quelques années, à St-Côme, avec mon ami Séguin. Seuls sur les pistes, nous coursâmes ce soir là à bride-que-veux-tu, comme les chevaux du derby du Kentucky. Une dont-je-me-souviendrai soirée mon Seguin. Ne t'en fais pas, Matt est beaucoup moins rapide que toi.
Le paysage entourant la montagne est époustouflant. Vous vous en doutiez? Je le savais. La neige ne recouvre pas encore toutes les parties rocheuses des montagnes environnantes, ce qui fait qu'elles ressemblent à un gâteau au chocolat couvert crème fouettée ou à des sundaes géants aux Oréos. Quand je serai sérieux et conscéquent, je prendrai une photo pour vous. En attendant, fermez les yeux et imaginez-les. C'est beau hein? Presqu'aussi beau que le Massif, dont les pistes semblent se jeter directement dans le fleuve St-Laurent. Bref, un BEAU paysage.

Je vous laisse avec une autre photo (qui n'est pas de moi): celle du levé du soleil de lundi dernier, gracieuseté de Dame Nature. La photo a été prise sur la terrasse du bar de la station de ski. Ben non, j'étais pas assis au bar à huit heures du matin! J'ai tout de même assisté, ce jour là, à l'ascension matinale de l'astre solaire, précédée par la grande toge rougeâtre du dieu qui sans cesse se consume.
Santa croce! Quel spectacle!

Levé de soleil sur les rocheuses
Photo: E. Filliter pour Marmot Bassin

vendredi 14 novembre 2008

Grosse semaine.

Je suis passé de peintre en bâtiment à 24 piasses par jour a superviseur d'une billetterie (yet again) à 12$ de l'heure et colocataire d'un Australien dans un 1 1/2 très ordinaire.

Tout est allé très vite la semaine dernière. Entrevue mercredi, embauche jeudi, déménagement vendredi et premier jour de travail samedi. J'étais crevé samedi soir. À plat. J'ai eu le temps de me rétablir depuis, car on se tourne les pouces en ce moment à la job. La montagne a ouvert ses portes plus tôt que jamais et le pari est un peu raté, la neige n'est pas assez abondante pour ouvrir toutes les pistes. Pour l'instant, une seule des pistes est ouverte.

Sinon, ça se passe bien, mon poste d'assistant de la superviseure de la billetterie me garantit 40h par semaine d'ici la fin de la saison. J'ai été chanceux, la majorité des employés de la montagne ne travaille pas encore à temps plein à cause du manque d'affluence. Chanceux aussi parce que mon poste était occupé par une fille de Nouvelle Zélande dont le chum a dû quitter le pays à cause d'un visa non renouvelable. Elle l'a suivi et mon c.v. est arrivé sur le bureau de Tanya, ma boss, juste à temps. En ce moment, je travaille cinq jours par semaine alors que beaucoup de travailleurs de Marmot ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Le fameux bloc-à-party dont je vous parlais la semaine dernière est plutôt calme ces temps-ci. Les quêteux de cigarettes rôdent et y'a même un gars qui a essayé de me vendre une télé hier. Es-tu dans marde mon chum? C'est pas tout, sur nos premières payes, ils vont retirer un dépot de sécurité de 200$ pour l'appart, le prix de nos uniformes (tout ça nous sera remboursé à la fin de la saison) et le loyer. Ceux qui ne font pas beaucoup d'heures n'auront une vraie paye avant Noël. Y'ont pas fini d'être pauvres... les pauvres.

Le plus difficile, dans ma vie en ce moment, c'est de me lever a 6h15 du matin : bibibibip, bibibibip, bibib stiiiiiiii. Ma montre à 20$ achtée à Banff est très efficace.
Tous les matins, une navette nous conduit du building au bureau. On met une demie heure pour s'y rendre. C'est juste assez pour boire mon thé. Le paysage, même dans la pénombre a un certain charme que n'ont pas les murs du métro ou les façades de la rue Notre-Dame. Je ne sais pas pourquoi. Serait-ce le bleu foncé du jour à peine levé dans lequel se révèle les montagnes encore plongées dans nuit? Je sais pas, mais ça fait une BELLE ballade en autobus scolaire.

En bas de la côte, où j'habite, on a encore des journées d'automne. Les Australiens, eux, se plaignent déjà du froid. Pas de pot les mecs, il ne fait même pas encore froid. Quoiqu'hier et aujourd'hui, on a eu droit à un avant goût de l'hiver avec un -10 au lever. Brrrr. J'ai hâte de recevoir mon manteau.

Je ne vous ai pas encore parlé de mon coloc, Brent. Un party boy de Perth, Australia. Il est cassé en ce moment, car comme tant d'autres, il croyait, à tord, qu'il travaillerait dès son arrivée et il n'avait pas prévu assez d'argent. Au moins yé pas trop quêteux. Ce qui lui sauve la vie et qui empoisonne un peu la mienne, c'est qu'il y a une télé dans la chambre (ce n'est normalement pas inclus). On pogne deux postes: CBC et CTV eneigés. Brent la regarde tout le temps, du lever au coucher. Disons que ça me force à sortir souvent sinon, je me tape Matha Stewart, E-Talk avec Brian Mulroney Jr et Steven & Chris (gay culture for bored housewives) avec le gars qui a des gros cheveux (Oli et moi on aime bien les regarder pour rire de ses cheveux en plus, il est très tapon). J'ai hâte que mon coloc reçoive un paye digne de ce nom pour qu'il sorte un peu quand il ne travaille pas.

Bref, je suis pogné avec cette job, cet appartement et ce coloc pour quelques mois. C'est correct, j'ai besoin de me refaire une petite santé financière (même si la bouffe ici est hors de prix. C'est pas drôle, c'est plus cher qu'en Suisse). J'ai tout de même eu presque deux mois de congé.

Ce que j'aime le plus ici, après les montagnes, c'est que je rencontre plein de monde: une fille de Québec (Isa, tes parents ne te l'ont pas dit mais tu as une petite soeur que tu ne connais pas. Elle me fait tellement penser à toi c'est troublant), une fermière de Saskatchewan (sans joke, pi cute en plus), un trucker franco-Ontarien de Hearst (pour vrai, ça s'invente pas), une anglo-Québecoise de l'Estrie, un rasta de Saint Hyacinthe et un autre rasta, Wallon celui là mais aussi blanc que l'autre. Et c'est pas fini, ce n'est qu'un début, les gens arrivent encore d'un peu partout pour venir passer l'hiver.

Désolé pour les coquilles, je suis encore un peu pressé. Ben oui, le 5 @ 7.
Hihi, a+

jeudi 13 novembre 2008

Inticketez-vous pas l'hiver va être chaud.

C'est fait, j'ai la job de ticket. Je quitte donc l'auberge demain en direction de Cavell Building (ne pas confondre avec l'auberge rustique Cavell). Cavell Building? C'est la résidence des employés de Marmot, elle peut aussi être confondue avec la Maison Canadienne de Fraternité Autralo-Québecoise, ou un camp de formation pour des candidats du parti Marijuana. C'est un bloc carré avec environ 300 appartements et 600 résidents (à 360$ chaque par mois). Je suis allé y faire un tour la semaine dernière pour visiter des potes. C'est comme une résidence universitaire sans les travaux ni les examens. Ça vous donne une idée de l'ambiance. Dans les couloirs, ça sent les herbes de Provence à toutes les deux portes et celui qui s'occupe des bouteilles vides doit être millionaire. J'ai hâte de voir ça un soir de la paye... Ça va faire des beaux sujets de blogue ça mon ami...
La seule chose que je crains c'est que le signal internet ne soit pas super bon au Cavell Building. Avec Skype, je peux vous appeler chez vous ou sur votre cell pour 2.7 cennes la minute. D'ailleurs, si vous l'installez sur votre ordi, on peut se parler pour de gratis de plus, si vous avez une caméra, on peut se faire des bye-bye au ralenti en se parlant gratis. Cool non? J'avais l'intention de vous appeler plus souvent, pour vérifier si vous aviez lu mon blogue, mais mes quelques essais à partir de l'auberge de jeunesse n'ont pas été trés réussis. Même Neil Armstrong avait un meilleur signal avec Houston.
Je vais avoir un coloc Autralien, il parraît qu'il est cool, selon Will, un gars qui habite à l'auberge depuis quelques jours et qui a rencontré mon coloc hier, sur la brosse, au Pete's. Je vous confirmerai ça bientôt.
Je commence à travailler samedi matin (navette à 7h10 beuurk). Je suis payé de 8 @ 5 (soustraire une heure pour le lunch ou le ski, au choix) et si je me fais chier dans le bureau pendant la journée, je peux puncher out et aller skier avant la fermeture des caisses. Pas pire hein?
Ma suppérieure immédiate est une fille du Québec, elle possède tellement bien son anglais que je ne l'ai pas démasquée pendant l'entrevue (that's good english). Nous avons convenu de nous parler en anglais tout le temps, car l'autre coordonatrice est une Autralienne. Avec tous ces Australiens, j'espère que je vais pogner l'accent un peu. Hey mate?
Je vais superviser une dixaine de guichetiers et assiter ma suppérieure dans ses tâches quotidiennes. Un peu ce que je faisais quand je travallais avec Isa au bureau de Spectra.

Qu'est-ce que tout ça change dans vos vies? Pas grand choses à part que je prévois passer le mois de mai à Montréal et revenir ici en char (oui oui, le Civic. il mérite de finir ses jours dans la montagne ou en chemin), pour passer l'été à travailler pour l'auberge de jeunesse ou pour Parc Canada. Après? Trop loin...

Pour l'instant, je dois m'installer rapidement, apprendre ma job par coeur pour obtenir une augmentation (disponible après un mois). Et maintenant que j'ai une adresse, je vais pouvoir remplir le formulaire pour voter de l'étranger (oups je voulais dire d'une autre province). Avez-vous des suggestions?

-Les péquistes se talochent entre eux. J'ai hâte que le parti de divise. En plus c'est juste des séparatistes, ça devrait aller de soit, non? Les extrémistes séparatistes d'un côté, les modérés de l'autre. Et ce serait facile de faire un gouvernement de coalition en cas de minorité à la chambre. Je rêve en couleur? Je sais, mais trouve ça poche de les voir perdre au mains de l'ancien chef du parti conservateur du Canada.

-J'ai jamais aimé Charest, c'est comme une alergie. 95, je ne m'en suis jamais remis.

-Il reste les solidaires et les verts...

-L'ADQ n'a pas de moyens sauf parmi ses candidats. (merci Monon'c Serge, qui lance un nouvel album la semaine prochaine)

Qu'en dites vous?

Désolé pour les coquilles, j'ai pas le temps de faire ma 14e relecture, c'est l'heure du 5 @ 7.

mercredi 12 novembre 2008

Le retour du chat (merci Réjean!)

Ben non je ne reviens pas tout de suite. Z'êtes fous? Je suis entouré de pics rocheux de deux mille mêtres de haut, de sympathique Canadiens et de wapitis sauvages (à propos, la photo de l'autre jour, on m'a dit que c'était un chevreuil. Je vous dois donc un wapiti. Sorry.). L'hiver sera là bientôt et comme on dit ici, il s'installe wapiti-t-à petit (de rien Biggy).

Donc, après une semaine, je suis de retour sur la toile. Je sais, je n'ai pas été très productif côté blogue. C'est que je suis très occupé. Entre la peinture, les marches en forêt, les marches en montagne, les courses en ville, les européennes en vacances, la sortie du vendredi soir, le 5 à 7 près du feu de foyer et tutti quanti, je vous ai laissés de côté. C'est de la pure paresse, au lieu d'écrire, j'ai écouté des films le soir avant de me coucher. Mea culpa, mea maxima culpa. Quoique j'ai bien marré en écoutant Blades of Glory et Cashback.

Bon, depuis la semaine dernière, il s'est passé peu de choses qui méritent d'être racontées à part que j'ai bûché du bois. J'ai même utilisé une chainsaw. Oh oui, comme dans le film, mais avec du bois, pas avec des acteurs. En effet, notre équipe de peintres à été affectée à la coupe d'arbres morts autour d'une des auberges rustiques dont je vous ai déjà parlées. Deux grosses journées de bûcheron productives et exténuantes. Oh bonheur, le soleil nous a fait la grâce de sa présence les deux jours durant, ce qui a permis à l'agréable de se joindre à l'utile. Tout ça pour faire du bois de chauffage, pas mal de bois de chauffage. Il faut dire que nous étions un peu tannés de peinturer des murs alors que certaines journées sont tout à fait magnifiques.

Nous avons repris nos pinceaux le lendemain. Je dois avouer que je commence à prendre goût à la peinture. Ce qui est moins le fun, c'est que Jeff et Dom, les deux contremaîtres des travaux de maintenance, sont des amateurs de blues. Nous passons donc nos journées de peinture à écouter la radio satellite: « You're listening to Sirius 74, all blues, all day. From B.B. to Z.Z. and everyone in between. » J'aime bien le blues, mais à huit heures par jour, je préfère l'autre poste: «Live from the Rock'n Roll Hall Of Fame in Cleveland, you're listening to Sirius 14 Classic Vinyl». J'en profite pour chanter la moitié des chansons que je connais à moitié par coeur. À bien y penser, c'est peut-être pour ça qu'ils mettent du blues.

Les jobs de peinture et de bûchage, je vous l'ai déjà dit, je les fait pour payer mon lit. Mon bon travail m'a d'ailleurs valu d'hériter d'une chambre privée et d'un lit double. Oh yeah. Je fais aussi ces tâches en attendant de me trouver un autre travail. Je ne l'ai pas avoué clairement encore, mais j'entends rester ici pour l'hiver (au moins). Je suis tombé en amour avec la place. L'air de la montagne est bon et doux et l'attitude des gens est laid back (oui bon ça va, je suis au Kénéda, et je vais speak english whenever I want, got it?). N'importe qui te parle dans la rue, tout le monde se dit bonjour. J'aime bien. En même temps, c'est pas trop hippie, ce qui ne m'aurait pas déplu du reste. La commune de poilus, ce sera pour une autre fois. L'Australie peut-être, ou le BC. Bref, si tu veux chill ça s'passe icitte. (Bienvenue à mes nouveaux lecteurs fraîchement revenus d'Asie).

Je suis donc à la recherche d'un emploi. Il y a beaucoup de travail ici si on ne craint pas les salaires indécents pour le coût de la vie (9$ à 11$ de l'heure alors que tout est plus cher qu'à la maison. Le vin, la bière et les cigarettes aussi). Ça c'est juste pour la première année. Après, si je veux rester, je vais avoir rencontré assez de Jasperiens pour me trouver un meilleur emploi. Mes conversations avec ceux qui sont venus passer un été ici il y a cinq ou huit ans et qui ne sont jamais repartis, m'ont appris que les salaires de misère ne durent qu'une saison. J'imagine que c'est un peu normal avec le roulement.
Et puis, il y a le logement. Comme partout dans le Nord de l'Alberta, dans ce bled, il est difficile de bien se loger àun prix raisonnable. En fait ça se fait, mais pas en fouillant dans les journaux, en faisant du bouche à oreille pi c'est cher pareil, genre une chambre dans une maison à 500$ par mois (Jasper, Plateau adjacent). Encore une fois, rester quelques saisons me permettrait de me trouver un logement digne de ce nom.
Ce qui me plairait, c'est de travailler pour l'auberge de jeunesse où j'habite en ce moment, mais il n'y a pas d'ouverture avant janvier. Entre temps, il y a d'autres opportunités, comme la montagne de ski, l'école française ou les hôtels.
J'ai envoyé trois CV la semaine dernière et j'ai eu deux entrevues aujourd'hui: une à l'école française (pour être assistant prof en charge d'un enfant de 7 ans qui a des difficultés d'apprentissage) et l'autre, je vous le donne en mille, pour la billetterie de Marmot (pour un poste de coordonnateur de billetterie ou assistant superviseur si vous préférez). Je me suis montré intéressé aux deux emplois, mais j'ai plus envie de la passe de ski et du 1 1/2 (pour deux personnes) à 360$ par mois (chaque) que de la vie dans une classe de primaire jusqu'en juin. De plus j'ai de bonnes chances d'avoir la job de tickets, personne ici ne sait que j'ai accroché mon ticket en février dernier.

Vous aurez plus de nouvelles jeudi soir, alors que j'aurai une meilleure idée de mon avenir hivernal car je dois reparler à mes deux employeurs potentiels dans la journée.

J'aimerais aussi préparer une série de portraits des gens qui meublent mon entourage depuis deux semaines. Certains sont des drôles de cas, comme vous chers lecteurs. Que voulez-vous, les gens qui détonnent m'attirent. Ou est-ce moi qui vous attire?

Et, finalement, à des fins journalistiques, je vais recharger mes piles et me prommener avec mon kodak plus souvent. C'est vrai que ça colore mes histoires.

À demain.

jeudi 6 novembre 2008

Merci

Merci à tous mes abonnés fidèles, vous êtes maintenant huit.
Merci à tous ceux qui commentent.
J'apprécie énormément.

Yes they could.

Je profite de ce post pour vous donner des nouvelles de moi, en attendant des vôtres. N'oubliez pas que je ne peux pas deviner vos aventures d'ici. (the_nicker@hotmail.com)

J'ai commencé ma recherche d'emploi. Comme on dit ici, j'y vais wapiti-à-petit. En passant, avez-vous déjà essayé de traduire votre CV? C'est pas mal plus compliqué que vous pensez. Stiiii. C'est plate en plus. J'ai tellement aimé ça que j'ai mis une semaine pour finir la traduction. Ce qui est cool, ce que le fait qu'on soit hors-saison veut dire que l'auberge de jeunesse accueille une clientèle plus agée et j'ai pu faire lire et commenter mon cv par un vrai canadien.

Bref, j'ai rencontré une gérante d'hôtel (une espagnole) pour une job de guest service (aller chercher des clients et transporter leurs bagages). J'ai aussi fait la connaissance du directeur de l'école française (un acadien) pour une job d'assistant prof. L'école française de Jasper forme une soixantaine d'étudiants en même temps, de la maternelle au secondaire 5. Ce serait une expérience très intéressante pour moi. En plus ça me ferait entrer d'office dans la french connection, ce qui, selon certains, signifierait que je n'aurais plus besoin de parler anglais à Jasper. On est-tu grégaires à ce point-là? D'ailleurs, je suis en train de me demander si il y a de vrais natifs de Jasper. C'est louche.

Je vous laisse, je vais me doucher, on va au cinéma ce soir pour voir Mongol.

Oh, et il neige... enfin.


Halloween

Nous sommes sortis pour l'halloween vendredi soir. Une autre BELLE soirée. À part moi, je crois que tout le monde en ville était costumé. Pour ma part, j'ai tolléré mon masque à 4$ pendant un heure, puis je l'ai accroché au mur du Whistle Stop, notre premier arrêt. Il doit y avoir une dizaine de bars à Jasper (en comptant les pubs qui servent à manger), nous en avons fait trois vendredi soir. Pas pire non?
Comme c'est toujours le cas quand on sort le 31 octobre au soir, il u quelques fêtards imaginatifs viennent vous voler un sourire voire un fou rire. Je pense au gars qui c'était déguisé en femme en train d'accoucher et en nouveau né en même temps: il portait des chaussettes aux mains, des gants aux pieds, une tête de mannequin féminin entre les jambes, du poil autour du cou et un peu de sang au visage. À se rouler par terre. En tant qu'amateur d'un certain humour de mauvais goût, j'ai beaucoup apprécié son effort. Je n'ai pas traîné mon appareil photo... Damn.
Il y avait aussi quelques bons travelos, un classique de chez Mado. D'ailleurs, la palme de la scène la plus bizarre revient à un gars gros comme un chicot déguisé en jeune fille, qui bécotait une fille, une vraie, plus grande et plus costaude que lui, qui portait un déguisement de Super Mario, avec la moustache et tout. J'ai de la difficulté à m'en remettre.

Le point faible ici? La qualité de l'animation dans les bars:

Le band rockabilly du premier bar était correct mais le guitariste manquait sérieusement de pratique. Heureusement, je ne l'entendais pas. La fille à la batterie m'omnubilait; elle ou ses shorts trés courts ou ses bas en filets ou son attitude vachement détachée. Rock on baby.

Si vous aviez entendu la musique qui jouait au Ded Dog, le second bar que nous avons visité, vous auriez pris le premier train pour Calgary afin d'assister aux répétitions des chorégraphies du Stampede 2009. Digne des pires partys corporatifs.

Enfin, le DJ du Pete's, notre troisième et ultime arrêt, a sauvé la mise avec un medley des Beastie Boys, du Biz Markie et du Daft Punk. J'ai oublié d'aller le remercier d'avoir sauvé ma soirée.

Même si j'ai raté le party chez Yani et Danahée, je ne suis pas déçu de ma soirée. Même la pointe de pizza était bonne. Par contre, les propriétaires de bars canadiens ont la mauvaise habitude de vendre la Molson Canadian à moindre coût. Maudit que c'est mauvais.

mercredi 5 novembre 2008

Je suis out.

Dans le carnet de Bruno Guglielminetti (ma référence techno) la semaine dernière, il était question d'un article du magazine Wired à propos des blogues, qui sont complètement out. So 2004.

jeudi 30 octobre 2008

Le glacier

L'histoire du camp en montagne ne s'est pas terminée en peine nuit, par une contemplation digne de Friedrich. Après avoir passé quelques secondes sous le ciel diamanté, je suis retourné me les geler dans mon sleeping jusqu'au réveil.
Au menu ce matin là: petit déjeuner, vaisselle et ménage. Alors que deux membres de notre tribu d'un soir ont dû nous quitter pour se rendre en ville faire des choses qui les regardent, nous nous sommes dirigés vers le glacier le plus proche, au mont Edith Cavell. Mais qui est Edith Cavell? 10 points pour ceux qui ont répondu: une martyre anglaise de la 1ère guerre mondiale, 15 points pour ceux qui ont ajouté qu'elle était infirmière et, finalement, 20 points peur ceux qui ont précisé qu'elle avait été éxécutée par les Allemands le 12 octobre 1915.
Ce petit glacier, né d'une mini ère glacière qui aurait eu lieu il y a 400 ans (si je me souviens bien de ce que disaient les écriteaux consultés le long du sentier), termine tranquillement ses jours en s'émiettant dans la vallée qu'il occupait jadis (la fonte s'est évidemment accélérée au cours des 100 dernières années).
La partie supérieure du glacier, coincée entre deux pics rocheux, échappe des morceaux de glace dont certains atteignent la taille d'un gros véhicule. L'autre partie, au sol, est bordée par un lac d'écoulement. Elle se défait, comme la banquise dans le grand nord, un iceberg à la fois.
Nous avons marché jusqu'à cette partie du glacier, en traversant le petit lac qui le baigne. Soucieux de notre sécurité, je craignais de m'approcher du lac, sachant que nul lac n'est sécuritaire avant noël (et encore) mais Mat, mon pote Hollandais, contre mon avis d'expert (non mais, c'est qui le nordique de la gang? les autraliens? I don't think so!), est allé se poster sur le lac pour me crier, en sautant à pieds joints sur la glace:"Come on Canadian boy!". Je l'ai donc suivi, pour prouver que je n'étais pas chicken, mais j'avais tout de même un peu la trouille. J'ai pu constater, à l'épaisseur de la glace, que l'hiver était bien installé, à environ 1500 m d'altitude et que tout ce que nous avions à craindre, c'était que le ciel nous tombe sur la tête, sous forme de glaçon bionique de plusieurs tonnes.
J'ai traversé une patie du lac, près de la rive, à petit pas, imaginant différentes techniques pour récupérer un Hollandais flottant. Je n'ai pas poussé l'audace jusqu'à pénétrer dans la grotte de glace que Mat est allé explorer, car il en est ressorti vivant. Fiou.
Vous devrez donc vous contenter d'une photo croche (la dernière ci-dessous), sur laquelle on peut appercevoir Mat et l'entrée de ladite grotte (à sa gauche). Notez au passage la tailles des glaçons bioniques.
Nous sommes redescendus,au creux de la vallée aux allures lunaire, qui est en train de devenir une forêt de connifères. Si le glacier ne repousse pas, après notre extinction.
Il parait que l'hiver, on peut monter au camp et donc au glacier, en ski de fond. Je me croise les doigts en espéranr être invité. Dom passe généralement une parite de l'hiver dans son auberge rustique et on raconte qu'il y a déjà organisé un party de jour de l'an.

Le glacier (partie du haut)
Photo: N Thériault
Gros moton de glace échappé du glacier
Photo: N Thériault

Mes comparses se rendant vers le mini lac d'écoulement
Au fond, la partie inférieure du glacier.
Photo: N Thériault
Vallée occupée pas le
Au fond, la partie inférieure du glacier.
Photo N Thériault
Détail de la partie inférieure du glacier.
Admirez les strates, signes du temps qui passe.
Photo penchée: N Thériault

mercredi 29 octobre 2008

Jasper in town - Jasper in the wild

Il y a quelques jours que je vous ai raconté ma vie. Je voulais vous souffler quelques mots, d'Ouest en Est mais j'ai été invité, coup sur coup, à deux soirées complètement différentes. Évidemment, ça me permet de vous raconter des choses, mais je prends du retard dans mes récits. Écrire un texte, ça me prend un temps fou, même si je le fais de bon coeur, depuis que je sais que j'ai un groupie.

NDLR: Suivez bien les parenthèses, j'en raffole, j'en abuse et je m'assume.

Voici: lundi soir, Paul est arrivé à l'auberge. Je ne vous avais pas parlé de Paul, un Irlandais du Nord, en voyage autour de l'Amérique Nord pour 10 mois. La fin de son parcours approche. D'ailleurs il était à Montréal lors de l'émeute qui a suivie l'élimination des Bruins de Boston par la Sainte Flanelle (le soir du show de Wu Tang), au printemps passé. Il me dit avec raison:"Your team loses and you all go home quietly. Your team wins and you destroy your city. I can't understand that." Je ne comprends pas moi non plus Irishman. J'imagine qu'on est pas habitués de gagner. Toujours est-il que, je l'ai rencontré au bar de l'auberge de jeunesse de Banff le soir de l'alarme. Il m'avait dit qu'il serait à Jasper quelques jours plus tard, pour y retrouver deux Hollandaises croisées plus tôt sur son chemin. Bref, il est arrivé lundi, accompagné des gentilles flamandes. L'une d'entre elles fêtait son anniversaire, donc, je fus invité à les accompagner au resto, ce que nous fîmes (passé simple represent!), avant de trouver un bar pour finir la soirée (Ils ferment at 2 AM oh Canada).
Nous avons mangé dans un steak house (bof), puis sommes allés au Downstream pour quelques parties de baby-foot, quelques pintes et pourquoi pas, un tour de danse. Car, à notre grande surprise (rappelons que nous sommes lundi soir, hors saison, dans une bien petite ville), nous avons eu droit à un spectacle, un band de funk (don't fake the funk (ce n'est pas leur nom mais une presciption)) mettant en vedette un DJ de Winnipeg. Une BELLE soirée. Un peu au dessus de mes moyens, mais bon.
Pour finir, la jolie Anneke, dont un de mes abonnés fidèles me demandera demain une photo (abonné facebook, fouille parmi mes amis), a finalement terminé sa soirée d'anniversaire en frenchant un militaire edmontonien peu sympathique à mon égar. Le beau cadeau de fête toi-chose. Avouez chères lectrices que vous êtes jalouses.

Notez au passage, puisqu'il a été question de mon budget, que j'ai accepté d'aider à repeindre (même si j'ailllliiiii peindre) l'auberge de jeunesse pour y dormir gratuitement. L'équipe dont je fais partie inclut: un Acadien, qui s'occupe d'une des auberges des jeunesse rustiques qui sont légion dans la région, Nikki et Jono, un couple d'Australiens, (vous avez voyagé? Vous savez qu'ils sont partout, même ici et aussi grande quantité qu'ailleurs) et Mike, un Hollandais, un autre ( je crois qu'ils viennent ici pour surmonter un "complexe de la montagne"). Le premier de la précédente liste nous a invité à passer la soirée dans son auberge, fermée au public à ce temps-ci de l'année et située en pleine montagne (30 min d'auto d'ici, essentiellement en montant). Wow. Si les huîtres cachent leurs perles sous leur coquilles, les montagnes cachent les leurs entre leurs arbres. La recette? Deux dortoirs d'une vingtaine de lits, un chalet-cuisine, éclairé avec des lampes à gaz (où nous avons dormi), un appartement administratif pour Dom l'Acadien et des toilettes sèches. Ajoutez deux méga bonbonnes de propane et deux emplacements pour faire des feux (ces derniers items éloignés l'un de l'autre) et CHAZAM! You've got paradise.

En arrivant, on a parti nos feux (intérieurs et extérieurs), un des gars a préparé le chili con carne, tandis que nous chauffions les roches pour leur sona artisanal. Je ne niaise pas (un autre blogueur vous dirait: "pas de farce"). Il y a quelques semaines, deux femmes d'Edmonton ont passé quelques jours là, avec Dom et le couple d'Autraliens. Tripeuses de traditions amérindiennes, elles ont confectionné une structure de tente en branches, sur laquelle elles ont posé une vingtaine de couvertures. À l'intérieur de la tente, d'autres couvertures au sol et un trou dans le sol, lequel accueille les pierres brûlantes rougies par la braise. On verse sur ces dernières de l'eau pour avoir chaud, pi on a chaud. Full chaud. C'est comme dans un sona normal sauf que quand tu sors de là, t'es en bobette dans le bois, pas dans un vestiaire qui pue le javel. L'été prochain, on s'en fait un chez Mainville, ok François?
Quelle soirée magique, un peu comme à la St-Jean, au chalet de Dan, quand on passe la soirée à se répèter qu'on est bien. Ça a dû nous coûter à six ce que j'ai dépensé la veille en quatre heures. Pas de farce.

Vue du foyer principal avec sona découvert à votre droite
La structure est faite de branches de saule et de corde
Elle a été construite en un après-midi
Photo: N Thériault

Addenda
Pendant la nuit, j'ai du aller soulager une envie pressante auprès d'un arbre et j'ai pu observer le plus beau ciel étoilé de toute ma vie. Les étoiles brillaient tellement qu'on aurait dit que le noir du ciel était mauve. Si je n'avais pas été en bobette et en petit corps, je serais resté dehors plus longtemps. Brrr.

Morale de cette histoire: il faut bien s'habiller quand on va pisser dans le bois. On ne sait jamais ce qui pourrait nous y retenir.

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dimanche 26 octobre 2008

Acte 2 - Jasper

Je vous ai décrit toute ma traversée du Canada jour après jour. Je suis maintenant à Jasper depuis deux jours et je vais tenter de trouver un emploi convenable pour passer l'hiver au chaud, en bonne compagnie et sur les pentes de ski. Si ces conditions ne sont pas respectées: c'est Vancouver-Montréal pour moi. Je me donne un mois. Anyways, je n'ai pas plus d'argent que ça.
J'ai fait la route de Banff à Jasper en minibus. Le paysage est superbe. Oubliez les photos, ça ne vaudrait rien. Il faut le voir pour le croire (quand vous cliquez ce liens, laissez le temps aux photos de se télécharger).
Je suis installé pour la semaine à la sympathique auberge de jeunesse locale, à 5km du village (une BELLE heure de marche à l'allée et une autre au retour, en montant). L'ambiance ici est beaucoup plus relaxante qu'à Banff. Il n'y a ni bar, ni télévision ni distributrice dans l'auberge.
Par contre, le dortoir est géant ce qui n'est pas super agréable. Il faut être très fatigué ou pacté pour s'endormir au son des sifflements et ronflements. De là l'utilité de marcher trois heures par jour.
Dommage qu'il n'y ait pas d'emploi disponible à l'auberge. Logé dans la montagne, loin de tout, j'aurais passé un bel hiver. La fille au comptoir m'a dit qu'il aurait peut-être une place en janvier. Si j'y suis encore, je garderai l'oeil ouvert. Ça pourrait être cool.

Vue en avant de l'auberge.
Photo: N. Theriault

Vue en arrière de l'auberge.
Photo: N. Theriault

Le village de Jasper est cool lui aussi. On est à mi-chemin entre un village touristique et un village canadien moyen. J'utilise l'indice pick-up pour évaluer le "moyenisme" du village canadien. Dans le Nord de l'Ontario et dans les prairies, 8 chars sur 10 sont des pick-up. À Jasper, l'indice tombe à 5 sur 10. En comparaison, Banff a un indice de 2 et Calgary un indice de 1.
(L'indice Pick-up exclut les véhicules de service. La marge d'erreur est de 6 sur 10)

Le village est full nature. Voici ce que j'ai croisé, à 5 minutes (à pieds) du centre-ville: cuuuuuuuuuuuuuuuuute!

Elk (wapiti) sur la route
Photo: N. Theriault
Elks (wapitis) dans le parking de la quincaillerie
(on parle de la rue principale ici)
Photo: N. Theriault
Bonne journée.

Jour 10 - 24 octobre 2008

Mes amis m'ont quitté aujourd'hui. Ils sont partis vers l'Ouest, puis ils iront vers le Sud. Je devrai donc prendre mes propres photos et me faire des nouveaux amis.
J'ai profité d'un peu d'intimité dans la chambre que nous avions avant l'arrivée des nouveaux co-locataires d'un jour. Un peu d'isolement, après 10 jours de vie à trois, c'est le pied. Mes nouvelles roomates sont arrivées en fin d'après-midi. Deux belles Allemandes de l'Est. Elles ne ressemblaient pas aux nageuses que la RDA envoyait aux olympiques, dans le temps des premiers stéroïdes.

Plus tard en soirée, le party a pogné dans l'auberge, encore dans le bar mais cette fois, ça a pogné pour vrai. Quand je me suis couché, vers minuit et demie, il y avait pas mal de monde dans les couloirs et les chambres avoisinantes qui fêtait. J'aimerais rappeler que l'âge moyen de la clientèle est de 20 ans. Maudit qu'ils ont du fun. Et puis, vers deux heures et demie du matin, alors que mes co-loc étaient encore en train de se faire cruiser par des gentils ados prépubaires dans le coulois .... Alarme! Évacuation! Stiiiiii. J'ai pris le temps de m'habiller pour sortir, tout le monde était dehors, dans le vent et le froid. J'ai prêté mon manteau à une fille dont le chum, un employé de la place, nous a invité dans son appart, de l'autre côté du parking. On a donc pris une bière et fumé une cigarette magique pendant que tout le monde se gelait le cul dehors. Suckers. Je suis revenu à ma chambre un peu avant 4h. Les Allemandes dormaient comme des bébés et le calme était revenu dans les couloirs de l'auberge.
Il n'y a pas eu de feu j'en suis certain. Par contre, je me demande encore si c'est un petit rigolo qui a déclenché l'alarme, des fumeurs indisciplinés qui ont mal calculé leur coup ou le personnel de l'auberge qui voulait reprendre le contrôle de la place (je rappelle, pour les besoins de l'enquête, que le bar ferme à 2h et que l'alarme s'est mise à retentir à 2h37). Je privilégie donc la troisième hypothése mais je ne connais pas vérifié.

----Fin de l'acte 1----

Jour 9 - 23 octobre 2008

Journée mal de tête. L'alcool et l'altitude ont frappé fort. Ouch.
J'ai marché jusqu'au village (20 min) pour retirer un peu de fric et manger un muffin. Banff est un peu comme Tremblant, mais en plus gros: touristique, luxueuse, full prep. Un mélange de touristes japonais, de skateux, de pitounes anglaises et de retraités dediféférents pays en fait un village assez vivant et diversifié. Mais trop comercial et trop venteux. Trop de Québécois aussi. Partout ou tu vas, tu es servi par un Australien ou un Québécois.
Bernie et moi sommes allés aux sources thermales pour un bain extérieur, avec vue sur les montagnes, en fin d'après-midi. L'eau était à 39°c Mon mal de tête est parti. Wouaaaaaaa.

Jour 8 - 22 octobre 2008

De Maple Creek, nous nous sommes rendus jusqu'à Banff en montant, tranquillement, le long des pâturages, habités par les vaches. Des blanches, pour le lait, des noires, pour le lait au chocolat. Je pensais voir des bisons, mais non. Ils doivent les garder loin de la route. Je n'ai pas ôsé demander aux locaux: "Where can we see some bizounes?" ou "Can we eat good bizoune around here?".

Les paysages des plaines sont plutôt ennuyeux mais jamais laids. La conduite y est facile et sécuritaire, du moins durant le jour. Et puis, il y a le ciel. Je comprends mieux les westerners de croire en Dieu puisqu'ici, le ciel, c'est la moitié du paysage. C'est grandiose. Ça, on ne s'en lasse pas.

L'ouest? Tout droit.
Photo: B. Giguère

Puis, tout d'un coup, en arrivant en haut d'une coline, on apperçoit leurs rocheuses (référence à la campagne du Non, en 95). Les majestueuses montagne sont un peu floues au début (on peut les apercevoir à 300km de distance) et se définissent tranquillement, quand on s'approche de Calgary la conservatrice.

Les montagnes, de loin
Photo: B. Giguère

Les montagnes, de proche
Photo: B. Giguère

Nous avons fait escale dans le Chinatown de Harper City pour nous restaurer. Tous les buildings de la ville sont pognés en moton au centre ville et les nombreuses grues témoignent, comme à Toronto, de l'essort économique dont bénéficie la région. En quittant la ville, on peut contempler les banlieues qui s'étendent sur des kilomètres a la ronde. Toutes des maisons semblables, cordées sur les parties plates du paysage escarpé.
Notre arrivée à Banff fut marquée par un solide party dans le petit bar de l'auberge de Jeunesse. C'était ma dernière journée dans le West et l'anniversaire de l'Italien.

Saviez-vous que Calgary se trouve à 1048m d'altitude? Moi non plus.

Je rajoute une petite photo pour mon ami Oli à qui j'ai pensé en sortant de Calgary:

Hopital pour Enfant de Calgary
Photo: B. Giguère

Jour 7 - 21 octobre 2008

Des fois, je conduis
Photo: B. Giguère
Manitoba, nous te quittons pour la Saskatchewan, non sans admirer le lever du soleil dont la spectaculaire lumière éclaire l'arrière de notre fourgonnette. Saskatchewan, nous te pénétrons au son des Trois Accords, comme autrefois je déambulais sur les Champs Élysées au son de Joe Dassin. Je sais c'est kétaine à mort, mais c'est comme ça. On ne pouvait pas, Bernard et moi, laisser partir notre Italien sans lui avoir cassé les oreilles avec Saskatchwaaaaaaaaan! Pour ce qui est des Champs Élysées, c'était au cours d'un autre millénaire.

Nous avons élu domicile à Maple Creek, un petit village sur le bord de la track.

C'est en Saskatechewan que l'on peut appercevoir les premiers derricks, qui pompent le sang de la terre. Fait étonnant, malgré les forts vents, nous avons vu peu d'éoliennes, qui pourraient pourtant s'avérer rentables. Enfin j'imagine.

Jour 6 - 20 octobre 2008

Ce matin, nous quittons enfin l'Ontario pour le Manitoba, le début de plaines, le début des champs à perte de vue, le début des traces de sang sur la route, triste résultat de traversées ratés par la faune locale. Généralement des petits chevreuils, mais aussi des loups (ou des coyotes ou des chiens de prairie).
En trois jours de route, je n'avais pas vu autant de trace d'écrapou animalier. Pourtant, je coyais qu'il y aurait moins d'animaux dans les plaines. Il n'en est rien. J'imagine que les animaux sont là ou les humains ne sont pas. Avec ses 2.4 habitants au km2, il n'est pas étonnant que les animaux pullulent au Manitoba.

Rien à ajouter à propos de cette province, à part que Winnipeg, où nous nous sommes arrêtés pour un burger, est une jolie ville et que Brandon, où nous avons dormi, est un trou.

samedi 25 octobre 2008

Jour 5 - 19 octobre 2008

Nous avons quitté The Soo avant le lever du soeil pour nous rendre à Thunder Bay. La route contourne le lac Supérieur, le plus grand des Grands. Les paysages que nous avons traversés sont à couper le souffle. La région est parsemée de parcs nationaux et de campings. C'est une place a découvrir pour les amateurs de plein air. En plus y'a presque pas d'ontariens (y'a personne). Le lac est tellement grand, qu'on dirait qu'on est sur le bord de la mer. Wow.

Mes comparses sur le bord du lac Supérieur
Photo: N. Thériault

En parlant de wow, on a gazé à Wawa, qui signifie oie sauvage. Ce village au milieu de nulle part est habité depuis 1720.

La fatigue commence à jouer sur notre patience et nos journées se terminent toutes un peu de la même façon: on s'obstine pour savoir où on couche, qu'est-ce qu'on mange et quand ces deux activités seront pratiquées. Thunder Bay n'a pas manqué à cette règle. Par contre, cette fois-ci, nous avons trouvé une auberge très sympathique tenue par une gentille dame qui nous a accueilli de trés belle façon. La chambre sentait un peu le renfermé (l'odeur de dodo) mais j'ai tout de même bien dormi. Mes comparses ont dormi dans le West malgré le froid. Nous nous étions munis d'une petite chaufrette, mais elle n'a malheureusement pas suffit à la tâche au goût de l'Italien. L'ambiance de cette ville, telle qu'elle nous a été décrite, semble cool. Il y a une université sur place, ça ne peut qu'aider.

Saviez-vous que les Thunderbayriens ont élu deux députés du NPD aux dernières fédérales? Moi non plus.

Jour 4 - 18 octobre 2008

La Route de Parry Sound à Sault Ste Marie (The “Soo” pour les intimes) passe par Sudbury, le point de rencontre de la route de Montréal et de celle de Toronto (si on part vers l'ouest de chacune des métropoles). Nous nous y sommes arrêtés pour contempler le cinq cennes géant. Yeah! Un cinq cennes géant! Tout mon canadianisme a été éveillé à la vue de la gigantesque pièce de nickel posée sur cette ville minière bilingue.

L'usine de Sudbury
Photo: N. Thériault


Le gros cinq cennes
Photo: N. Thériault


Le gros cinq cennes et moi
Photo: N. Thériault

Notre arrivée at The Soo a coincidé avec le coucher du soleil . L'astre solaire se couche sur le lac Supérieur, près du pont qui mène aux States (une partie de la ville se trouve chez nos voisins du sud).
Après avoir choisi une chambre, nous sommes allés sous sustenter dans un restaurant local, où nous avons été servis par la jolie Chantel, qui a, elle aussi, réveillé mon canadianisme. J'ai un faible pour les serveuses, c'est plus fort que moi.


Jour 3 - 17 Octobre 2008

Le deuxième nuit dans la van a été plus fraîche. Mon petit sleeping d'été ne fait pas la job en dessous de 5C. Brrrr.

Cette journée a été de loin la plus poche du voyage. Premièrement, nous en avons passé la moitié à essayer de quitter la région de Toronto. D'abord pour régler des pépins mécaniques légers (nous voyageons dans un véhicule construit en 1985, l'année pendant laquelle le Nintendo a fait son apparition sur le marché américain). Puis il a fallu trouver de l'huile à moteur 20W50. Je ne sais pas à quoi ça sert mais ce n'est pas simple à trouver. Une fois l'huile dans le moteur, nous avons pris l'autoroute en pleine heure de pointe. Stiiiiiii

Le reste de la journée se résume en un mot: vroum. Nous nous dormi dans un petit hôtel un peu miteux à Parry Sound, Ontario (ne me demandez pas pourquoi ça s'appelle comme ça, je ne le sais pas) après avoir tourné en rond pendant deux heure autour de ce hameau en cherchant un camping ouvert. C'est que nous avions prévu camper, mais à Parry Sound, nous avons réalisé que tous les sites de camping du nord de l'Ontario fermaient à l'action de grâce. Stiiiii trois jours trop tard. Le coût de notre traversée du Canada venait d'en prendre pour son rhume. Peu importe. Nous ne sommes pas à cent piasses près et dormir dans des lits restera toujours plus confortable que de dormir à trois dans la van. Au moins, il y avait une télé dans la chambre et on a pu voir Toronto perdre contre New-York en tirs de barages.

Jour 2 - 16 Octobre 2008

Afin de profiter un peu de la ville reine et de sa région, nous avons décidé d'y rester une journée de plus que prévu. Nous avons donc visité les Chutniagara (merci aux auteurs de la pièce Broue). On a aimé ça beaucoup (autre joke de Broue). En fin de journée, l'Italien et moi sommes montés en haut de la tour du CN afin d'y observer le coucher du soleil. C'est de toute beauté voir ça (Broue... encore). Nous avons terminé notre journée dans un resto chinois, dans le quartier chinois de Toronto, un vrai Chinatown. Bref, c'était une vraie de vraie journée de touriste.

Les chutniagara
Photo: B. Giguere

Vues de la tour du CN (Sud Ouest de Toront, lac Ontario et petit aéroport du centre ville)
Photos: D. Scurti et l'Anonyme de la tour.

Contre toute attente, j'ai beaucoup aimé Toronto. J'ai failli acheter un chandail des Maple Leafs mais le réveil matin a sonné et je me suis réveillé en sueur.

vendredi 24 octobre 2008

Jour 1 - 15 Octobre 2

Bernie (le proprio du Westfalia, destination: Le Honduras), Dan (un touriste Italien, destination: Le Honduras), le Westfalia (1985, 4 vitesses vitesse de croisière 90-100 km/h, destination: Le Honduras) et moi (voyageur solitaire, destination: Les Rocheuses) sommes partis de Montréal mercredi matin (15 octobre) vers 8h. Nous sommes arrivés à Toronto (a.k.a. Starbuck/Tim Horton/Second Cup City) vers 23h. Notez au passage que nous sommes passés par Ottawa pour voir le bébé de mon ami François, mais aussi pour faire un peu de tourisme avec l'Italien. Nous avons aussi fait un petit détour (une heure ou deux, pas plus) par la route qui ne mène pas à Toronto car les grands voyageurs que nous sommes n'avaient pas encore acheté de carte de l'Ontatio.
Bref, ce long périple nous a mené dans un joli petit condo, situé au centre ville de Toronto, propriété de Pierrot, un ami de Bernie. Notre sympathique hôte nous a bien vite mené vers un bar local pour que nous puissions y étancher notre soif. Nous avons étés servis par Miryam, a true Ontarian beauty.
J'ai dormi dans le Westfalia pour la première fois, ce derinier était stationné dans le parking extérieur de la tour de condos, à l'ombre du très gros et très bel édifice de Rogers à Toronto. Heureusement que j'étais fatigué et que j'avais bu la moitité du second pichet de bière (commandé dans le seul but de parler avec Miryam ou était-ce Marianne?) car le bruit de la ventilation des tours à logements des environs était assez infernal.

Bienvenue

Salut les cocos,
Dix jours après mon départ, voilà que je publie enfin les quelques textes que j'ai composé sur la banquette arrière du Westfalia qui m'a transporté de Montréal à Banff en passant par Toronto.
Notre vaisseau pour traverser le Canada
Photo: B. Giguère



Artiste au travail
Photos: B. Giguère

Je vous prie de bien vouloir excuser les quelques erreurs de français qui se cachent dans mes textes, je n'ai pas encore trouvé de logiciel correcteur digne de ce nom pour mon nouvel ordi. Dites vous que ce ne sont que des coquilles, ou que je perds mon français au contact des Canadiens.
N'hésitez pas à commenter mon blogue.
Bonne lecture,
Nico.